Le chant et la danse m’apportent de la sérénité dans la vie
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- Pantxika Telleria
Pantxika Telleria a toujours aimé le mouvement. Elle se revoit, enfant, entrer naturellement dans le cercle des danseurs de fandango. Savoir ou ne pas savoir danser n’était pas un problème. Le fait d’avoir des musiciens dans son entourage familial a peut-être contribué à installer cette relation. Pour elle, les étiquettes "danse basque", "danse classique" ou "danse contemporaine" sont pesantes. Elle a toujours vécu la danse en tant que telle. Elle accorde une place fondamentale aux transitions. Elle regrette qu’aujourd’hui, on veuille fabriquer des athlètes avec des enfants de 10 ans. Exiger d’un enfant de cet âge de lever la jambe et de faire bouger sa colonne vertébrale dans tous les sens est très préjudiciable pour le corps. Les enfants doivent apprendre les transitions, tout en douceur. Lorsque le corps est assoupli, il peut tout faire. Elle-même a appris toutes ces transitions de la danse classique grâce à la danse basque. Ce qu’elle apprécie également dans les danses populaires, c’est la possibilité pour les personnes âgées d’y participer. Voir la danse faire revivre un corps adulte, mûr, qui a vécu et surmonté des choses, c’est quelque chose de très beau. Il est aussi très important pour elle de marquer l’espace. Une expérience partagée avec quelqu’un reste gravée quelque part à jamais. Le chant et la danse lui apportent une certaine sérénité dans sa vie, la sensation que, quoi qu’il arrive, cette onde bienfaitrice ne s’arrêtera jamais. Ses deux maternités ont également marqué sa vie de danseuse, plus que n’importe quelle oeuvre qu’elle a pu interpréter. Ce sont des expériences qui sont en lien avec la matière, et c’est à travers la matière qu’elle vit la danse, qu’elle soit basque ou pas.
Original conservé aux Archives Départementales Pôle de Bayonne, sous le numéro 19AV1351, 1353-1354, 1359.