Rétribution du musicien

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Faustin Bentaberry Michel Aurnague
Rétribution du musicien

Le musicien, professionnel ou semi-professionnel, se faisait payer. Du temps de l’orchestre de Faustin Bentaberry (années 1910 à 1936), il gagnait 100 francs pour la journée entière. Michel Aurnague pense que Faustin ne jouait jamais en public sans se faire payer. Il pense que les musiciens se sont toujours fait payer. Déjà au XIXe siècle, lors des tobera-mustra, il y avait de nombreux frais, et pas seulement pour les tenues. Il fallait faire venir des musiciens et les payer. Michel pense que l'habitude de payer les musiciens est ancienne, peut-être pas toujours en argent, mais au moins en nature. Par contre, quand Faustin enseignait les jauzi aux jeunes, il ne se faisait sans doute pas payer. Il devait considérer que c'était son devoir de transmettre ce savoir aux jeunes générations. En revanche, quand il se rendait à des mariages ou à des fêtes, la nuit, quelque fois pour trois jours, loin, à Isturitz, à Mendionde... on le payait. De plus, avec l’orchestre, il travaillait régulièrement de nouveaux répertoires, en commandant des partitions. Ils souscrivaient des abonnements. Les musiciens avaient donc des frais. Un jour, alors qu'ils jouaient à Saint-Jean-Pied-de-Port, quelqu'un s'est arrêté et leur a donné cent francs, en les félicitant. C'était beaucoup pour l'époque. En effet, ils gagnaient cette somme, chacun, pour la journée. C'était une valse qu'ils jouaient. Depuis ce jour, ils l'appelèrent "valse à 100 francs".

Original conservé aux Archives Départementales Pôle de Bayonne, sous le numéro 19AV1489

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