Le devenir des instruments traditionnels
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- Vidéo
- Mot(s) clé(s) :
- Betti Bidart
Les instruments traditionnels comme le txistu, la gaita ou le trikititxa sont aujourd’hui mis à mal : ils ont une place à reconquérir dans leur lieu de prédilection qu’est la rue. Betti Bidart nous dit qu'il y a eu de nombreux élèves de txistu, des centaines d'élèves sont passés par le conservatoire de Bayonne. Où sont-ils maintenant ? Personne n'a travaillé la place du txistu, comment l'améliorer, que faire... Certains ont voulu amener le txistu au plus haut niveau, vers le classique... La technique du txistu a changé et lui-même, en tant qu'instrument, s'est transformé. On a trop voulu amener le txistu de la rue vers la scène. Et il a perdu son lien avec la rue. Il y a bien des gens comme Gari Mendizabal ou Ansorena, mais en dehors de cela, que faire ? Des spectacles ? Des concerts de txistu ? C'est difficile. Cela n'empêche pas que les musiciens donnent des concerts pour leur propre plaisir, avec un orchestre, et que cela plaise beaucoup au public. De plus, tout est en train de changer. Ils ont connu "l'époque glorieuse", avec 200-300 personnes autour d'eux, où les gens les suivaient, où il leur suffisait de jouer pour que les gens dansent. Mais maintenant, les gens ne vont plus vers la musique. Quand ils jouent en dehors des cérémonies officielles, ils pensent parfois : "On dérange les gens ou quoi ?" Maintenant, pour les joueurs de txistu, de gaita, de triki, et bientôt pour les txaranga, la question suivante se pose : "Où est notre place ?" Il faut réfléchir, penser où jouer, des manières différentes... La vraie place des instruments traditionnels est la rue et il faut beaucoup travailler cet aspect.
Original conservé aux Archives Départementales Pôle de Bayonne, sous le numéro 19AV126