Histoire des instruments en Pays Basque Nord
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- Vidéo
- Mot(s) clé(s) :
- Xabier Itçaina
Le tambourin à cordes (ttunttun), le violon puis la txirula disparaissent dans la première moitié du XXe siècle du paysage sonore du Labourd et de la Basse-Navarre. Xabier Itçaina a appris de Mattin Zubieta, txistulari de Cambo, que durant la guerre et après celle-ci, il venait à Itxassou où l’on dansait les mutxiko à la sortie de la messe. On connaît des noms de txirulari. Il y avait celui de la maison Uharreta, puis celui de la maison Xuhurrenea, un non-voyant, Manez Teillerie. Celui-ci jouait aussi pour le carnaval de son quartier, à la place, avec un atabalari ou un accordéoniste. Parfois le dimanche après la messe, près de l'église, comme une musique reléguée à l'écart. La txirula fut écartée de la Fête-Dieu. Il y a une photo de la Fête-Dieu de 1907 avec la txirula et l'atabal. En 1908, déjà, c'est une clarinette. Dans les années 1930, il y encore le txirulari, mais pour jouer les sauts basques, après la fin de la fête officielle. Ensuite, il disparaît. A Louhossoa, quand ils recommencèrent à jouer la cavalcade, en 1948, ils utilisaient des instruments à cuivre. La txirula, c'était pour les zirtzil, un instrument de deuxième classe. De même à Macaye, en 1950, ils faisaient venir des cuivres pour Besta-Berri et ensuite, Erlande Agerre de Mendionde jouait la txirula pour accompagner les sauts. Certains instruments étaient plus nobles. Ils faisaient aussi plus de bruit. Le violon fut le premier à perdre la bataille, parce qu'il n'est pas très sonore. Puis ce fut la txirula. D'abord le tambourin à cordes (ttunttun) et enfin la txirula elle-même.
Original conservé aux Archives Départementales Pôle de Bayonne, sous le numéro 19AV1524