XXème siècle : le clergé et le folklorisme
L’attitude du clergé à l’égard de la danse évoluera progressivement au Pays Basque sud et nord tout au long du XXe siècle, suite à la conjonction de deux phénomènes.
D’une part, la politisation neuve de l’identité basque dans ses variantes – romantique, carliste, abertzale, libérale ou républicaine – conduira les acteurs culturels, dont les prêtres, à puiser dans les danses populaires pour construire un répertoire destiné à la scène et aux groupes folkloriques.
D’autre part, la stratégie d’encadrement social de l’Eglise, surtout à compter des années 1920, au Pays Basque nord comme au sud, passera par la structuration de groupes de danses paroissiaux. Tel clarinettiste d’Espelette, excommunié en 1905 pour avoir animé des bals, sera rappelé en 1932 par le vicaire pour enseigner les danses aux jeunes du village.
La folklorisation suivra des voies très différentes, depuis le détachement complet par rapport aux contextes d’origine de la danse jusqu’à des cheminements plus convergents.