Danse et régulation des alliances entre maisons
Les danses mixtes en chaîne (soka dantza, ingurutxo, dantza luze, dantza korda ou branles) ont longtemps servi à rendre publiques les alliances potentielles entre couples et entre maisons.
A Berriz (Biscaye), les femmes mariées étaient conviées aux erregelak ( nom de la danse en chaîne dans le Duranguesado) le jour de Saint-Pierre, et les célibataires pour la Sainte-Anne.
A Ordizia (Guipuzcoa), les couples mariés dans l’année exécutent toujours la soka pour la Sainte-Anne. Les femmes ont toujours joué un rôle actif dans la danse, soit en contrôlant le droit à la participation à la dantza korda, comme en Basse-Navarre au XIXe siècle, soit en menant elles-mêmes la soka comme dans certains villages du Duranguesado ou à Lekeitio.
A Elciego, ce sont les filles qui permettent, immédiatement après-guerre, de maintenir un cycle de danses propre à la localité. La participation active des femmes aux danses protocolaires n’a cessé de se renforcer dans la deuxième moitié du XXe siècle : pastorales, mascarades, cavalcades, carnavals et, plus récemment, dans les ezpata dantza (danses de l’épée) du Guipuzcoa.