Une transmission de maître à élève

La danse basque se singularise à l’échelle européenne par le degré technique élevé de certaines de ses expressions. Loin de ne s’acquérir que par imprégnation, l’apprentissage, ici, appelle un maître, des élèves et une école.
Ce formalisme est prononcé dans la danse souletine, la danse guipuzcoane ou dans les formes biscayennes de la danse en chaîne. La danse a, de ce fait, constitué un élément de socialisation, voire d’initiation, de la jeunesse, au titre de discipline physique et mentale. La transmission a pu s’effectuer dans des institutions formelles, comme certains collèges jésuites, mais surtout par des écoles de danse informelles constituées autour de maîtres à danser.
Ainsi peut-on retracer en Guipuzcoa une lignée de maîtres remontant à J. I. Iztueta (1767-1845). En Soule, entre 1870 et 1914, des écoles de danse se structurent à Tardets, Barcus ou Aussurucq autour d’anciens maîtres à danser militaires qui innovent en mêlant technique "savante" et fonds ancien des sauts.