La danse comme institution de la jeunesse

La gestion de l’enseignement et de l’exécution de la danse est co-gérée par la jeunesse et par les autorités locales. La "jeunesse" comme institution a longtemps renvoyé aux seuls jeunes hommes célibataires. Sur eux repose la sollicitation du maître de danse et du musicien (qui souvent ne font qu’un).
Cette responsabilité est souvent déléguée par élection à un groupe restreint.
Au début du XIXe siècle dans plusieurs villages labourdins, les jeunes constituent des "sociétés du tambourin" et se cotisent afin d’engager un tambourin ou un violon qui jouera tous les dimanches entre Pâques et l’Avent.
A Otsagabia, les danseurs relèvent du patronage du sanctuaire de Muskilda.
A Elciego, chacun des huit danseurs de la Virgen de la Plaza portait le symbole de l’une des huit confréries de la ville.
Aux environs de Busturia, ce sont les saragi mutilak (garçons de l’outre) qui avaient à charge d’organiser la fête, d’acheter le vin et de payer le txistulari.
A Eskoriatza, l’année de leur 18 ans, les kintoak (anciennement conscrits) continuent de danser sur la place à la Sainte-Agathe.
A Zarautz, ce sont les mutilardo (garçons du vin) qui exécutent oilasko biltzea (la quête du poulet) et qui dansent l’aurresku.