Danse et contextes protocolaires civils au Pays Basque sud : transformations

Karlos Sánchez Equiza montre qu’en cherchant à fixer les formes de la soka dantza (danse en chaîne), Iztueta idéalise sans doute un contexte où la danse fait débat et où ses usages ne sont pas stabilisés.
L’introduction des mouchoirs, afin d’éviter tout contact entre hommes et femmes, daterait de cette époque.
La soka dantza devient outil symbolique de régulation et de pacification de la communauté.
La pratique de la soka dantza, comme l’a montré Oier Araolaza, connait des transformations historiques considérables. A la fin du XIXe siècle, cette danse a pratiquement disparu des villes et se maintient avec difficulté en milieu rural.
Le mouvement culturel basque s’emploiera à le raviver, y compris dans ses aspects protocolaires.
Dans l’après-guerre civile, le mouvement folklorique aura tendance à dissocier la danse individuelle de l’aurresku ("la première main", le premier de la chaîne) de la soka dantza.

Plus récemment, la soka a été l’objet d’un mouvement de récupération en Guipuzcoa. Celui-ci va de pair avec le renforcement des identités locales à l’échelle de la ville, du village, voire du quartier.