L’apport de la danse académique : le cas souletin

La Soule, petite province basque, n’a jamais compté qu’un peu plus de dix mille habitants. Une faiblesse démographique qui n’a pas, pour autant, entravé un développement chorégraphique exceptionnel, notamment au XIXe siècle qui fut celui de profondes mutations.

En 1909, le musicien Charles Bordes (chargé par le Ministère de l’Instruction Publique de collecter des musiques anciennes du Pays Basque) saisit parfaitement la genèse de la danse de Soule en constatant qu’elle "semblait prendre ses racines dans nos traditions françaises de la danse de théâtre aux XVIIe et XVIIIe siècles qui, du théâtre, s’étaient transportées dans les écoles de danse de régiment comme il en existait autrefois (…) pour enfin échouer dans de lointaines vallées pyrénéennes du Pays Basque." (Le culte de la danse en Soule, Bibliothèque Nationale de France).

À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, l’armée française formait en effet ses maîtres de danse pour ses besoins personnels. Pendant leur service militaire, les souletins apprirent de nombreux pas de danse qu'ils fusionnèrent à l'ancienne tradition de danse de Soule.