L’art ancestral du branle
Les pas brillants du XIXe siècle ne caractérisent pas, à eux seuls, les danses de la province basque de Soule. Des pas beaucoup plus anciens, tenus pour savants à l’époque de leur apogée, affleurent ici et là. Ces pas, dont les plus archaïques sont notés dans L’Orchésographie de Toinot Arbeau (1589), constituent un deuxième ensemble cohérent très enraciné dans les traditions souletines de même que dans celles d'autres provinces basques. Connues sous le terme générique de "branle", ces danses anciennes ont été pratiquées en France dès le XVIe siècle. Oubliés de tous ou presque, les branles ont trouvé au Pays Basque une terre propice à leur épanouissement prenant la forme de danses nouvelles qui, pour Jean-Michel Guilcher, sont "remarquablement évoluées tant au regard d’autres danses folkloriques françaises de même qu’au regard des branles les plus communément pratiqués vers la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle dans l’ensemble de la société française" (La Tradition de Danse en Béarn et Pays Basque Français, 1984).