Fernando Morillo publie Abbadiaren sekretua, un roman en direction des adolescents
À l'automne 2011, le CPIE du Littoral basque, l'Institut culturel basque, et l'association des écrivains Euskal Idazleen Elkartea organisaient conjointement la résidence du jeune écrivain basque Fernando Morillo à la ferme Nekatoenea du Domaine d'Abbadia. Le fruit de son travail a vu le jour. Il s'agit de Abbadiaren sekretua (Le secret d'Abbadia), un roman à destination des adolescents.
Une histoire passionnante décrivant aventures, faits historiques et relations amicales, dont les personnages sont les frères Alar et Kaiet, les grands-parents Rebeka et Daniel, et la camarade Nikole. L'histoire débute par de terribles cris entendus dans le château d'Abbadia et qui couvrent tout le domaine. Des gens auraient, paraît-il, disparus. Des monstres ?
Le témoignage de Fernando Morillo
Vous aviez commencé à écrire Abbadiaren sekretua (Le secret d’Abbadia) sur le domaine même d’Abbadia à Hendaye. Quelle est sa trame ?
Les êtres multiples m’ont toujours fasciné : c’est pour cela que j’avais écrit la biographie de Léonard de Vinci. Antoine Abbadia est le personnage qui lui ressemble le plus. Écrire autour d’un tel personnage pose problème : que retenir et que rejeter ? En tenant compte que je devais écrire pour les jeunes, je ne pouvais pas évoquer trop d’aspects de la vie d’Antoine, donc j’ai retenu l’essentiel : sa façon d’être et ses rêves. J’ai essayé de souligner ses combats intimes et son courage. Ainsi, les jeunes apprendront, dans une certaine mesure, qui fut ce personnage. Abbadia rêvait continuellement de nouvelles découvertes. Et même s’il allait d’échecs en échecs, il avait toujours le courage de continuer. C’est ce que raconte mon livre.
Avez-vous ciblé une tranche d’âge ? Quels sont vos lecteurs potentiels ?
Ah, toujours la même question à laquelle il m’est difficile de répondre. Les protagonistes sont deux jeunes frères. Ils vont vivre une grande aventure sur le domaine d’Abbadia, autour des expériences et des épreuves rencontrées par Antoine. La famille a une place prépondérante ainsi que l’amitié. Je répète que j’ai écrit ce livre surtout pour les adolescents. Mais les messages que j’ai déjà reçus me prouvent qu’il plaît également aux adultes. En résumé, je décris le caractère d’un homme merveilleux, sa façon d’être, ses aventures et ses mystères, qui donneront envie aux jeunes de se surpasser.
Avez-vous également l’intention d’écrire un roman sur Abbadia pour adultes ?
La vie d’Antoine d’Abbadia est attrayante, autant sur le plan personnel que littéraire. Tant d’événements, d’amis sensationnels, d’ennemis et d’épreuves romanesques… Dans ce court roman Abbadiaren sekretua (Le secret d’Abbadia), je n’ai fait que susurrer l’écho d’Antoine. Il me reste donc un grand projet à réaliser : faire en sorte que la vie d’Antoine devienne un véritable roman ! Écrire le nombre de pages nécessaires, sans aucune limite. J’ai calculé qu’il m’en faudrait cent mille !
Le témoignage de Pantxoa Etchegoin, directeur de l’Institut culturel basque, partenaire de la résidence
Quel bilan tirez-vous de cette résidence littéraire ?
C’était une première expérience pour nous et elle a été positive. Nous, nous avons apporté les moyens nécessaires pour que l’écrivain travaille dans de bonnes conditions. L’œuvre de Fernando Morillo a un lien avec le merveilleux parcours d’Antoine d’Abbadie, même si l’on pénètre dans le monde de la fiction, de l’imaginaire, cela est valable aussi bien pour les jeunes que les adultes. Créer une œuvre de qualité au cours d’une résidence de courte durée, un roman pour jeunes en langue basque, est méritoire. En plus de la résidence, que cet ouvrage soit édité, grâce à la Maison d’édition Gaumin, cela aussi est très important pour nous, car la publication est nécessaire pour faire connaître et apprécier la littérature basque. Lors d’une présentation qu’il fera à Hendaye, Fernando nous parlera de son expérience d’écrivain-boursier et des trésors qu’il a pu découvrir. Ainsi, cette rencontre donnera-t-elle envie aux auditeurs de devenir lecteurs de son livre. Merci Fernando.
Au vu du résultat, avez-vous l’intention de continuer ?
Sans aucun doute. En 2012 aussi, un autre écrivain a été invité, je devrais dire une écrivaine puisque qu’il s’agit de Ekhiñe Egiguren de Saint- Sébastien. Elle a choisi un autre genre, la poésie en l’occurrence. Et notre 3e édition va démarrer en 2013. Pour terminer, je dois souligner qu’il est intéressant de travailler en partenariat avec l’Association des Écrivains basques et le CPIE d’Hendaye, chacun apportant son savoir faire et son expérience, en faveur du projet littéraire.
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