Ximun Castillon
Premiers pas de danse appris avec sa grand-mère
Ximun Castillon se rappelle que ce fut sa grand-mère qui lui apprit, dans la cuisine familiale, les premiers pas de danse et les premiers sauts : Aitzina Pika et Moneinak. Il ne saurait dire précisément avec qui elle les avait appris, mais d’après lui, tout le monde (hommes et femmes) apprenait les sauts de base tels que Aitzina Pika.
Simon (Ximun) Castillon. Collecte "Eleketa". 2013 © Département des Pyrénées-Atlantiques – Archives départementales - 19AV861
Comment le pas russe était enseigné à Esquiule
Ximun Castillon décrit la manière de donner le point "farrüsta" (ou pas russe) tel qu’il était enseigné à l’école de danse d’Esquiule. Son professeur leur disait qu’ils devaient s’imaginer au-dessus d’un précipice, sur une planche de 20 cm, pour exécuter le point en reculant tout en restant bien droit. Ximun compare cette technique à celle de Tardets où le point était donné de façon plus large et le corps chaloupé. Tandis qu’à l‘école d’Esquiule, le corps ne devait pas être utilisé, seules les jambes dansaient.
Simon (Ximun) Castillon. Collecte "Eleketa". 2013 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV866
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Simon (Ximun en basque) Castillon est né le 1er avril 1935 à Esquiule (Soule), dans une famille de sept enfants.
Il obtient son certificat d'études primaires à l'école du village en 1949. D'abord domestique, il effectue de 1952 à 1953 un apprentissage de mécanicien à Oloron. Il part ensuite à Paris (1956), y accomplit son service militaire et y reste jusqu'en 1972. Il y rencontre sa femme, originaire d'Espelette, se marie en 1967 et c'est dans le village natal de cette dernière qu'ils s'installent à leur retour au pays.
Ximun baigne dans la danse souletine dès son plus jeune âge : initié par sa grand-mère et son père, il danse à la cuisine ou à la bergerie. Il perfectionne son apprentissage avec des jeunes hommes de son village, notamment Laurent et Beñat Chabalgoity, Joanes Lerdou, Marc Eyharcet, plus connu sous le nom de Martxe Eihartzet Üthürry, et Jeannot Dulau.
Adulte, il participe à sa première mascarade en 1954. A Paris, où il monte grâce aux efforts de persuasion de Marti Barraqué (originaire d'Esquiule et vivant à Paris, il recrute de jeunes danseurs souletins), il danse sous l'égide de celui-ci dans un groupe de 6-8 garçons.
Il participe occasionnellement à des tournées du groupe Gernika, puis intègre pendant quatre ans les Ballets Etorki (1963-1967). Il organise deux pastorales (Matalaz et Etxahun koblakari) dont il est le metteur en scène (errejent), jouées à Paris en 1964 et 1967.
De retour au pays, il donne des cours de danse souletine à Espelette et à Hasparren.
Ximun Castillon est père de deux filles. Il a pris sa retraite de mécanicien-garagiste en 2000.