Tristant Larramendy et Jean-Louis Etcheberry
Extraits
Les danseurs de la Fête-Dieu à Saint-Esteben (Basse-Navarre)
Jean-Louis Etcheberry décrit avec précision le protocole qui régit la fête religieuse. Le défilé part de la place et en passant, accueille le maire et se rend à l’église. Le maire se retire et le capitaine va à la Sacristie demander l’autorisation d’entrer dans l’église. Le curé autorise l’entrée. Le défilé repart, avec des cris, l’entrée dans l’église se fait en dansant. Puis débutent la messe et les chants. La musique va intervenir à deux reprises pendant la Consécration : au moment de l’élévation de l’ostie et au moment de l’élévation du calice. À l’heure actuelle, il arrive que l’on chante « Agur Jaunak » après la Consécration. Ensuite, les musiciens jouent des airs bien précis, toujours les mêmes, pour ponctuer les différents rituels et pour accompagner la sortie. Une fois sortis de l’église, les jeunes offrent à boire à l’assistance. Parfois, on danse des fandangos et on joue un peu de musique. Ensuite, le défilé retourne vers la place. L’après-midi, les gens partent à nouveau de la place pour se rendre à l’église. Durant les Vêpres, les musiciens jouent deux airs au moment du Magnificat, et un autre au moment de la Bénédiction. C’est le même rituel le matin et l’après-midi, que ce soit à la Fête-Dieu et à l’Octave. Les quêtes faites à l’intérieur de l’église sont au profit des jeunes. Un autre rite veut qu’une fois entrés dans l’église, les gendarmes arrivent pour passer en revue tous les soldats et leur arranger cravates et bérets.
Tristant Larramendy - Jean-Louis Etcheberry. Collecte "Eleketa". 2012 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV465
Le protocole de la Fête-Dieu à Saint-Esteben
Jean-Louis Etcheberry décrit avec précision le protocole qui régit la fête religieuse. Le déroulement est immuable et identique, que ce soit à la Fête-Dieu et à l’Octave, pendant la messe et les vêpres, et lors du défilé.
Tristant Larramendy - Jean-Louis Etcheberry. Collecte "Eleketa". 2012 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV464
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Tristant Larramendy et Jean-Louis Etcheberry Les deux témoins ont été exploitants agricoles durant toute leur vie, Tristant Larramendy étant de seize ans l'aîné de Jean-Louis Etcheberry. Tristant et une quinzaine de jeunes hommes de sa génération ont appris à danser les sauts basques avec Battitta Landart de la maison "Hargainborda" ; ils les donnaient surtout pendant les fêtes du village.
Tous les deux n'ont jamais quitté Saint-Esteben et relatent la vie de ce village avant et après la seconde guerre mondiale, Jean-Louis évoquant en particulier les changements économiques très importants survenus à partir des années 1950. Saint-Esteben, à l'image des villages voisins, comme Macaye, Mendionde, Saint-Martin-d'Arberoue, est connu pour l'importance qu'il accorde à la Fête-Dieu.
Les deux hommes ont toujours participé à cette manifestation (Tristant dès 1946, et Jean-Louis dès l'âge de douze ans en 1956), d'abord comme acteurs puis comme spectateurs. Ils nous la décrivent ici avec certaines précisions.