Thierry Malandain

Extraits

"La danse c’est le rapport avec l’autre"

"Pour moi la danse c’est un rapport avec l’autre : on peut danser tout seul mais danser à deux c’est mieux et souvent c’est pour séduire l’autre. Si on parle de langage, c’est un peu comme les oiseaux qui se font la cour en période de fécondation : la danse c’est un peu ça, c’est comment faire la cour à l’autre pour le séduire et le transporter. Pour moi c’est une nécessité, c’est un peu comme l’air que l’on respire, je ne peux pas vivre sans. Pour moi, la danse n’est valable que si elle est porteuse de sens. La danse basque est basque parce qu'elle s’appuie sur une tradition, sur des rituels qui sont ancestraux mais toujours actuels. Aujourd’hui où tout se ressemble et se vaut, où la mondialisation a gommé les différences entre les pays, à travers la danse basque, à travers l’identité de ce pays, il y a une singularité qui pour moi est heureuse."

© Institut culturel basque - 2015 

"Je souhaite à la danse basque de se fédérer"

"Je pense à l’expérience de Jon Maya qui à partir de la danse basque est parti ailleurs, c’est peut être le chemin… Mais c’est peut être aussi un chemin où l’on se perd. C’est la grande question entre tradition et modernité. C’est pareil pour la danse classique, si on ne revient pas sans arrêt aux fondamentaux, cette danse, on la perd. Donc je crois que l’on doit vivre en parallèle une danse traditionnelle avec des bases anciennes, et puis ne pas avoir peur de l’aventure mais il faut que les deux aillent de pair. Je souhaite à la danse basque de se fédérer ; un des premiers problèmes est l’entente : c’est vrai dans notre danse aussi mais ça se comprend moins dans un pays "petit", au niveau de la France c’est la bataille tout le temps. Donc je formule le voeu que les esprits soient fédérés pour un avenir meilleur pour tous."

© Institut culturel basque - 2015

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