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Oihana Larrandaburu et Maiteja Accoceberry

Oihana Larrandaburu et Maiteja Accoceberry

"Nous avons besoin de la fête après la danse"

Il ne faut pas croire que la danse est une discipline facile. C’est un exercice physique exigeant, qui demande de l’entraînement. "On dit que la danse, c’est pour les filles, mais quand les garçons dansent sérieusement, ils terminent trempés de sueur". Aujourd’hui, il faut du résultat. Dès qu’ils maîtrisent un pas ou une danse, les danseurs veulent l’interpréter devant un public. Maiteja a toujours pratiqué la danse pour le plaisir d’être en groupe, pour se faire des amis, et pour faire la fête. Pour elle, la danse, c’est le groupe. Oihana insiste sur la relation particulière et très forte qui se crée à travers la danse. La fête fait partie intégrante de la danse et contribue à motiver les danseurs qui sont tous amateurs. Lorsqu’elles ont interprété Aitzina Pika, elles ont fait la fête jusqu’au petit matin et la danse était présente à tout moment.

© Département des Pyrénées-Atlantiques – Archives départementales - Collecte "Eleketa". 2013 - 19AV1219, 1225, 1231/span>

Les danseuses à Larrau

Au village de Larrau en Soule, ce sont les femmes qui ont contribué à la survie de la danse basque, délaissée par les hommes. Les anciens voient donc d’un bon œil la présence des femmes en danse traditionnelle. Aujourd’hui, le groupe de danse compte même plus de filles que de garçons (hormis dans la génération des 25-30 ans où leur nombre est équivalent). .

Oihana Larrandaburu - Maiteja Accoceberry. Collecte "Eleketa". 2013 © Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - 19AV1224

Maturité physique

De nos jours, les écoles de danse comptent beaucoup d’enfants mais la plupart s’en éloignent à partir de l’âge de 15 ans. Pourtant, l’interprétation de certaines danses nécessite une force et une maturité physique. Pour limiter la perte d’effectifs, certains jeunes formateurs n’hésitent pas à apprendre les pas plus tôt, notamment pour garder les garçons.

Oihana Larrandaburu et Maiteja Accoceberry. Collecte "Eleketa". 2013 © Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - 19AV1218

En savoir plus

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Oihana Larrandaburu, née le 10 juillet 1985, est originaire de Tardets mais elle passe dès son plus jeune âge tous ses week-end chez sa grand-mère, à Larrau. Elle est scolarisée dans la filière des ikastolas, écoles d'immersion en langue basque (ikastola d'Abense puis à Mauléon, au collège Xalbador de Cambo et au lycée Etxepare de Bayonne). Après une formation en études basques (licence et master), Oihana enseigne aux ikastolas de Chéraute et Alos. Ayant appris la danse et le chant à l'association Errege Txopitak de Larrau, elle participe à plusieurs mascarades et créations dansées.

Maiteja Accoceberry, née le 8 mars 1988, est originaire de Larrau et a deux frères. Elle est scolarisée à l'école du village, puis au collège de Tardets. Après avoir suivi une formation d'ingénieur dans le Bâtiment à Anglet pendant cinq ans, elle travaille aujourd'hui à Mauléon. Elle est initiée à la danse et au chant, dès l'âge de 4-5 ans, par Katti et Robert Larrandaburu, ceux-ci réimpulsant ces disciplines à Larrau. Elle participe aux mascarades ainsi qu'à la dernière pastorale de Larrau, Telesforo de Monzon (2011). En tant que chanteuse, elle prend part au concours de chant Haur Kantu Txapelketa, à des kantaldis et autres tournées de danse et chant. Aujourd'hui, bénévole active dans son village natal, elle transmet la danse basque.