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Johañe Etchebest

Johañe Etchebest

Extraits

"La danse est indissociable de son environnement culturel"

La danse s’inscrit dans une culture et un milieu. Elle ne consiste pas seulement à aligner des pas, mais aussi à être ensemble et à entrer en relation avec les autres. Il se souvient d’avoir dansé la pastorale "Monzon" à Bergara, la ville natale de Telesforo de Monzon. Ce jour-là, le public lui a communiqué une grande force. Il dit avoir vécu là un moment inoubliable. La danse basque a cette particularité qu’elle est liée à la culture basque. Les danses souletines, par exemple, prennent tout leur sens pendant la mascarade, c’est-à-dire dans le cadre d’un événement rituel qui se déroule en langue basque, avec des chants basques, des relations entre les jeunes et avec les gens des autres villages… Autrement dit, dans un contexte culturel plus général. De même, les danses des autres provinces sont très souvent liées au carnaval. Pour Johañe Etchebest, il faut aussi apprendre cela dans les écoles de danse. La danse est une ouverture. Elle permet de créer des liens entre groupes de danse et d’apprécier d’autres manières de danser. Elle est aussi un moyen de s’ouvrir à d’autres types de danse, à l’image du hip-hop à l’occasion du festival « Barbau Hamalau ». Bien que les deux cultures soient totalement différentes, la manière d’appréhender la danse et la philosophie se rejoignent.

© Département des Pyrénées-Atlantiques – Archives départementales - Collecte "Eleketa". 2014 - 19AV1406, 1411-1412

Lien entre danseur et musicien

Johañe Etchebest a connu les répétitions de danse sur une musique préenregistrée. Ce n’est que plus tard qu’il a réalisé le lien étroit qui lie le danseur et le musicien, à l’occasion de spectacles auquel il a participé. Le joueur de txistu joue en regardant le danseur qui se cale sur le rythme donné par le musicien. Leur relation est très importante.

Johañe Etchebest. Programme "Eleketa". 2014 © Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - 19AV1405

Les maîtres de danse Katti Larrandaburu et Jean-Pierre Recalt

Johañe Etchebest a eu plusieurs maîtres de danse aux techniques différentes. Katti Larrandaburu lui a enseigné une esthétique dans la corporalité, la tenue du corps, la précision. Il parle de l’influence de la danse classique dans son enseignement. Elle lui a transmis une rigueur, une précision dans la manière de fermer un pas par exemple. Quant à Jean Pierre Recalt, il lui enseigné le sens des pas et leur logique (pourquoi placer un entrechat à tel moment par exemple). Il lui a transmis un ancrage par rapport au sol. Il lui a également appris à rythmer ses pas : jouer avec les différents rythmes. Johañe démontre ensuite les différentes manières d’interpréter un pas (fermeture différentes par ex.) et de jouer avec les différents rythmes.

Johañe Etchebest. Collecte "Eleketa". 2014 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV1405

En savoir plus

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Johañe Etchebest, né en 1980 à Oloron Sainte-Marie, grandit en Soule, à Licq, tout en passant beaucoup de temps à Larrau, village d’origine de sa mère.

Il effectue sa scolarité à l'ikastola d'Alos (primaire), puis au collège et au lycée public de Mauléon. Il poursuit des études de langue basque à l'université d'études basques de Bayonne où il obtient la licence en 2001. Il devient instituteur itinérant en langue basque de 2003 à 2012.

En congé parental depuis décembre 2012 (il est père de deux filles), il cherche à se professionnaliser dans le domaine de la danse basque (éducation artistique et culturelle).

Johañe s'est initié à la danse basque dans le groupe de Licq avec Madame Bozon à partir de 6 ans, puis dans celui de Larrau à partir de huit ans. En effet, à la fin des années 1980, après une vingtaine d'années de mise en sommeil, l’enseignement de la danse et du chant basques reprend à Larrau sous l'égide de Katti et Robert Larrandaburu et de Maialen Etxeto ; de là naît le groupe de danse Errege Txopitak.

Johañe Etchebest est l’un des premiers élèves de Katti Larrandaburu mais il est également marqué par un second maître à danser, Jean-Pierre Recalt d’Alçay. En effet, à l’occasion de la mascarade de 1997, les danseurs de Larrau sollicitent son aide et, selon les dires de Johañe, Jean-Pierre Recalt marque d’une empreinte indélébile la manière de danser du groupe.

À ce jour, Johañe Etchebest a pris part comme danseur ou joueur de xirula à une dizaine de mascarades, pastorales ou spectacles (Mustraka de Michel Etchecopar en 1999, Euskal Spiritu et Zamaltzain de Pier Paul Berzaitz en 2000 et 2003, Aitzina Pika de la fédération Aintzindariak en 2006, Barbau Hamalau de Hebentik etBaküna show en 2014).

Outre celui de danseur interprète, ses nombreux talents artistiques se sont révélés au fil des ans :

- enseignant,
- organisateur (mascarade des enfants de Larrau en 2004),
- metteur en scène (errejent ou metteur en scène de la mascarade de Larrau en 2010),
- créateur de danses (spectacles précédemment cités, pastorale de Larrau de 2011 sur Telesforo de Monzon),
- coproducteur avec la Kompany Beritza du spectacle Baküna show en 2014.

Il est, en 2013, l'un des fondateurs de la troupe Kautere Balet qui s'investit dans la création de formes nouvelles de danse souletine (Kauteren dantza, Ederxuri eta zazpi jauziakBaküna show en 2014).