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Jean-Pierre Recalt

Jean-Pierre Recalt

Extraits

Description du Branle souletin

Jean-Pierre Récalt décrit la dernière partie de la danse du Branle dont il a fait un croquis, seule trace écrite de la danse. Il explique en s’appuyant sur le croquis que le Branle souletin est composé de huit figures. La lettre "L" représente le paysan (laboraria), le "I", le porte-drapeau (entseinaria) et le "J" le seigneur (jauna). Les huit figures représentent les déplacements de ces trois personnages, suivis ou non par les personnes composant la chaîne.

Jean-Pierre Recalt. Collecte "Eleketa". 2013 © Département des Pyrénées-Atlantiques – Archives départementales - 19AV1102

La protection du Branle par les Noirs

Jean-Pierre Récalt nous explique la façon de tenir le Branle que lui a enseigné Garat-Arhane. Les noirs (Bohémiens et chaudronniers) doivent tourner autour du cercle pour le protéger et empêcher qu’une personne extérieure au cercle ne coupe le Branle. Il donne l’exemple de la mascarade d’Alçay de 1970. Des rumeurs ayant rapporté que les jeunes de Larrau comptaient couper le Branle, les mascaradiers s'organisèrent le mieux possible pour protéger le Branle, mais rien ne se produisit.

Jean-Pierre Recalt. Programme "Eleketa". 2013 © Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - 19AV1105

Le curé Errezarret, dynamiseur de la culture

Jean-Pierre Récalt parle de l’abbé Errezarret originaire de Haux, enseignant dans l’école privée où Jean-Pierre fut élève. Avec lui, Jean-Pierre et tous les jeunes de la vallée d’Ibar eskuin ont pratiqué le basque, appris des chants en basque et ont pris conscience de l’identité basque. Il leur donna également envie de commencer la danse en faisant appel à l’ancien danseur et joueur de tambour Pierre Garat-Arhane. Jean-Pierre précise que c’est grâce à l’abbé Errezarret que les mascarades et pastorales ont connu un renouveau dans la vallée d’Ibar eskuin.

Jean-Pierre Recalt. Collecte "Eleketa". 2013 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV1094

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Jean-Pierre Recalt est né le 13 avril 1952 à Saint Estèphe (Gironde). Ses parents travaillaient dans le vignoble.

La famille revient à Alçay lorsqu'il est âgé de 6 mois. Jean-Pierre a deux frères et une soeur.

Il débute sa scolarité à l'école privée d'Alçay. L'abbé Errezarret qui y donne des cours, joue un rôle prépondérant dans l'initiation des jeunes à la danse et au chant, ainsi qu'à leur sensibilisation à la langue et la culture basques.

Grâce à l'abbé Marcel Errezarret, et accompagné de Pierre Aguer Garat Arhane, joueur de tambour et maître de danse renommé, Jean-Pierre apprend donc à danser, et participe pour la première fois à la mascarade en 1970, en tant que Txerrero. Dès lors, il commence à son tour à enseigner.

À Alçay, mascarades (1970, 1976, 1991, 1998) et pastorales (1973, 1989, 1999) se succèdent. Accompagnés des musiciens P. Aguer "Garat Arhane" et Pierre Bordaçarre Etxahun-Iruri, le groupe d'Aitzindari, les cinq meilleurs danseurs, sont sollicités de toutes parts, comme le sont d'ailleurs les danseurs souletins en général, dont la technique de danse attire la curiosité des danseurs non souletins.

Au cours de son riche parcours, Jean-Pierre est devenu l'un des errejent de pastorales les plus prolifiques de Soule. Depuis 1991, il est metteur en scène de treize pastorales.

Il possède une connaissance solide, précise et pointue de la danse et des pratiques dansées souletines, qu'il est toujours prêt à communiquer et à transmettre.