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Erramun et Aña Mari Mougica

Erramun et Aña Mari Mougica

Extraits

Tambour-major : un patrimoine réapproprié

Erramun Mougica a été tambour-major à la Fête-Dieu de Gréciette pendant vingt ans. Il a pris la suite de Josep Pochelu qui lui montra la technique, et duquel il hérita la tenue ainsi que le bâton. Erramun a ensuite développé son propre style. La transmission est aujourd’hui assurée en la personne du neveu de J. Pochelu.

Erramun Mougica. Collecte "Eleketa". 2014 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV1449

Le rôle du tambour-major à la Fête-Dieu

A l’église, le tambour-major est placé au centre face au maître-autel. Pendant l’élévation eucharistique, il se retourne vers les musiciens, leur donne l’ordre de jouer et manie le bâton pendant la pièce musicale. Au cours du défilé précédant la messe, il manie le bâton, au pas, en suivant l’air joué par les musiciens.

Erramun Mougica. Collecte "Eleketa". 2014 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV1450

La Fête-Dieu : une occasion pour les jeunes filles de danser avec les garçons

Aña Mari Mougica a appris les sauts basques avec Pierre Labiste de la maison Etxemendi de Gréciette. C’est lui qui annonçait les pas lors des fêtes patronales, mais surtout à la Fête-Dieu considérée par la jeunesse comme une journée très festive. Le jour de la Fête-Dieu, ils dansaient mutxikoak et fandango près de l’église, ainsi qu’également des "kaskarot" martxa huit jours plus tard à l’Octave. C’était pour les filles une des rares occasions de danser avec les garçons. Les costumes étaient préparées par une dizaine de femmes qui se retrouvaient autour de Mayi, à Belokenea.

Aña Mari Mougica. Collecte "Eleketa". 2014 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV1456

En savoir plus

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Raymond dit Erramun Mougica et Aña Mari sont tous les deux nés au quartier Gréciette de Mendionde, le premier le 23 janvier 1942, la seconde en 1944. Erramun est originaire d’une maison voisine du château de Garro, Largateia, située au hameau appelé “Behereko Plaza” (“La place d’en-bas”). Aña Mari est du hameau “au-dessus du château”, appelé Garrogain, très exactement de la maison Bidegain. Lui est fils de métayers, elle est la fille unique de petits exploitants agricoles. Ils se sont connus sur les bancs de l’école publique et se sont mariés en 1965. Ils sont les parents de quatre fils, nés successivement en 1966, 1968, 1971 et 1972. Lorsque Germain Lafitte, propriétaire des pépinières et maire du village, rachète la métairie qu’habite Erramun avec ses parents et ses deux frères, il promet d’embaucher les trois frères dans ses pépinières. Erramun y travaille durant une grande partie de sa vie, à l'exception des dix années de maçonnerie effectuées après son service militaire. Il est également un joueur de pelote renommé. Aña Mari assure, elle, les travaux de la ferme ainsi que les tâches domestiques et familiales. Mendionde mais aussi Gréciette, comme les villages voisins de Macaye, Hélette, Saint-Esteben, Saint-Martin d’Arberoue sont connus pour leur Fête-Dieu. Erramun est le tambour-major de la Fête-Dieu de Gréciette pendant 20 ans. Il tient cette fonction d’un certain Josep Pochelu, de la maison Etxemendia qui lui a appris le maniement du bâton. Aña Mari aide la couturière, Maddi du restaurant Belokenea, à remettre en état, et parfois confectionner, les costumes. La Fête-Dieu de Gréciette s’est éteinte dans les années 1980. Elle continue de se pratiquer à Mendionde et les habitants de Gréciette semblent désormais se rallier à leur village de tutelle pour les manifestations d’envergure (fêtes de village, cavalcade, Fête-Dieu).