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Dominique Nicibar Bürgübürü

Dominique Nicibar Bürgübürü

Extraits

Les noms des danses souletines et le point de principe

Dominique Nicibar Bürgübürü donne une liste de pas de danse souletine dont les noms sont en français car issus des danses régimentaires : pas français, tombé, moucheté, glissé, pirouette, tire-bouchon, brisé simple, brisé double appelés aussi ciseau simple et double, entrechat, aile de pigeon… Et des pas combinés tels que le pas de T, le pas bourré et d’autres dont il a oublié les noms. Il cite le livre de Georges Hérelle dans lequel on parle de "pas de principe" avec le sous-titre "danses savantes". Dominique décrit le pas de principe : 4 temps pour avancer puis 4 pour reculer, 8 temps que l’on reproduit deux fois. Puis 16 autres temps pour aller sur les côtés. 32 temps au total.

Dominique Nicibar Bürgübürü. Collecte "Eleketa". 2013 © Département des Pyrénées-Atlantiques – Archives départementales - 19AV766

L'école de danse Elgoyhen

Dominique Nicibar Bürgübürü parle de Beñat Elgoyhen, grand personnage de la danse souletine d’après lui. Durant son service militaire à Toulouse, les gradés l’envoyèrent au Capitole prendre des cours de danse classique. Il en tira des méthodes d’apprentissage de la danse plus approfondies. A son retour, il monta une école à Tardets, qui accueillit et forma tous les danseurs de Haute-Soule jusqu’en 1970.

Dominique Nicibar Bürgübürü. Collecte "Eleketa". 2013 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV764

Tensions durant le Branle : expulsion du porte-drapeau hors du cercle

Dominique Nicibar explique que lorsqu’il y avait des tensions pendant le Branle, les villageois cherchaient à sortir le porte-drapeau (entseinari) du cercle et ainsi interrompre la danse. S’il ne l’a pas vu lui-même, son maître à danser Elgoyhen lui a raconté des Branles se terminant à coups de bâtons et avec des blessés. Il raconte par contre une anecdote vécue en 1947 lorsqu’il donna avec Tardets les mascarades à Laguinge. Des jeunes du village, des bûcherons, firent semblant de s’emparer du porte-drapeau. Les noirs s’interposèrent immédiatement et l’incident en resta là.

Dominique Nicibar Bürgübürü. Programme "Eleketa". 2013 © Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - 19AV781

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Dominique Nicibar Bürgübürü est né le 24 décembre 1930 à Tardets. Issu d'une famille de danseurs renommés, il apprit les premiers pas de danse souletine avec son oncle, Johane Bürgübürü, à l'âge de 10-12 ans. Il commença à se passionner pour la danse au cours des mascarades de 1946, en voyant la prestation d'un danseur virtuose. Il intégra les cours de Beñat Elgoyhen à Tardets, où son oncle Batista était aussi enseignant. Danseur doué, il gravit vite les échelons, "Küküllero" en 1947, puis Aintzindari, un des cinq meilleurs danseurs de la mascarade. Il eut l'opportunité d'effectuer entre autres des tournées à Saint-Sébastien (1951), à Pampelune (Festival de folklore international de Biarritz-Pampelune 1953).

Scolarisé jusqu'à douze ans, Dominique partit vivre à Bordeaux en 1955 et s'y maria. Cuisinier de profession, il continua à pratiquer et enseigner la danse souletine au sein d'Eskualdunen Biltzarra.