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Adrien Iratzoquy

Adrien Iratzoquy

Extrait

Carnaval et nuit de la Saint-Sylvestre à Ascain

Après la guerre, le mardi de carnaval, un groupe de danseurs se réunissait, accompagné d’accordéons, et circulait de maison en maison en dansant le fandango. Ils collectaient des saucisses et des oeufs avec lesquels ils faisaient le soir un ou deux repas. Le soir de la Saint-Sylvestre, ils faisaient une quête dans les maisons en chantant Dios te salve. Pour ceux qui ne savaient pas le basque, ils chantaient des couplets en français. Ils collectaient alors de l’argent, et se répartissaient les quartiers pour ne pas passer deux fois dans la même maison. Les gens de l’extérieur étaient ravis. Chaque fois que c’était possible, ils inventaient de nouveaux couplets.

Adrien Irazoquy. Collecte "Eleketa". 2014 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV1477

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Adrien Iratzoquy est né en 1931 à la maison Andoitzia à Sare, au sein d'une fratrie de trois garçons. La famille s’installe deux ans plus tard à Ascain. Trois autres frères naissent à la maison Tipulen Borda. Le père des six garçons travaille comme chauffeur, d’abord pour la carrière d’Ascain, ensuite pour la Blanchisserie de la Nivelle. 

Adrien connait la seconde guerre mondiale et les aléas de la contrebande et du marché noir. Il quitte l’école publique du village à 13 ans et demi pour effectuer un apprentissage en menuiserie à Saint-Jean-de-Luz (1944-1948). 

Hormis sa période de service militaire et un travail saisonnier de six mois en mareyage, il a toujours pratiqué le métier de menuisier-charpentier, d’abord comme ouvrier jusqu’en 1961 (chez Lapitz puis Lasconateguy), puis à son compte de 1961 à 1989. 
Un infarctus survenu à l’âge de 58 ans le pousse à passer la main d’une entreprise aujourd’hui menée par son fils. 

Adrien a toujours participé à la vie de son village. Il se souvient d’avoir, pendant sa jeunesse (1946-1955), fait la tournée des maisons le soir du 31 décembre (Dios te salve) et à Carnaval, mais aussi d’avoir sauté au-dessus du feu de la Saint-Jean. 
Il entre à la clique Larrundarrak à l’âge de 14 ans. 
Il participe en 1946 à la création du groupe de danse Tunanteak dans lequel ils n’étaient au départ que huit garçons. 

La pelote et le chant sont également deux autres passions d’Adrien. Il chante dès 1964 au sein de la chorale Gaztelu Zahar de Hendaye et ceci pendant 15 ans, puis à la chorale Goraki de Saint-Jean-de-Luz pendant 12 ans. Aujourd’hui il participe à la chorale paroissiale du village. 

Marié en 1958, Adrien est père de quatre enfants et grand-père. L’une de ses fiertés est d’avoir transmis la langue basque à ses enfants.