Le Petit Théâtre de Pain propose trois créations en langue basque
Le Petit Théâtre de Pain présente en février trois créations en euskara. Les thèmes abordés se répondront les uns les autres sous forme de triptyque. Après la Basse-Navarre, la tournée se poursuit en Labourd.
Le Petit Théâtre de Pain n'est plus à présenter en Pays Basque. La troupe, constituée de personnes de langues et de cultures différentes cultive l'idée d'aller vers un théâtre populaire, tout en gardant l'exigence des propos et un rapport complice avec le public. Aujourd'hui, elle propose trois textes en euskara avec un but affiché qui est d'aller jouer au sept coins du Pays Basque, sous forme légère :
- L'un des trois spectacles, de Dario Fo , Juglarea, puta eta eroa (le jongleur, la putain dans un asile d'aliénés, le fou et la mort) joue sur le croisement entre l'humour satirique, le théâtre populaire, et le rapport direct improvisé du jongleur avec son partenaire, le public. Les spectateurs sont placés en demi-cercle, afin d'aller au plus vif du rapport de proximité.
Dario Fo est un auteur italien de renommée mondiale, anti-conformiste et que l'engagement politique et social entraîne dans d'innombrables procès en Italie, avec l'Etat, la police, la télévision, le pape. Artiste hors norme, il a même reçu, en 1997, le Prix Nobel de Littérature. Depuis quelques années, à travers ses pièces, il s'ingénie à dénoncer les travers du gouvernement en place.
- Le second, Tartean (SAS) s'inspire d'un récit pluriel cantiné par Michel Azama auprès de 12 détenues de la prison de Rennes. Une actrice est seule en scène. C'est sa dernière nuit de prison. Elle fait le bilan, entre le sentiment d'une vie perdue et l'angoisse d'un retour à la liberté. Ce sont 1000 morceaux d'une vie brisée qu'on recolle peu à peu avec le personnage, dans une cellule d'entre deux mondes.
Le SAS traite de l'univers carcéral, de la réinsertion, de la féminité jusque dans ses tripes mais aussi du plus large enfermement de soi, hors soi, et partage le dedans avec ceux qui ne connaissent que le dehors.
L'idée est de donner à voir comment se raconte l'imaginaire de cette femme, au-delà même des mots. La lumière ainsi que la projection de dessins réalisés en direct, tiendront lieu de métronome dans les allers et retours incessants entre passé, présent et futur.
- Le troisième, Aulki Hutsa, est basé sur un texte de Joseba Sarrionandia. Ce spectacle est un assemblage de cours récits, cousu du fil rouge d'une mémoire meurtrie. Un acteur et un musicien mèneront une danse qui cassera les espaces réalistes. Le rapport au public sera direct, un aparté ininterrompu.
L'enjeu est d'instaurer une relation spontanée. Un ami oublié débarque à l'improviste et vous invite à boire un coup.
Garazikus, Haize Berri et l'Institut Culturel Basque sont co-producteurs des spectacles.L'Institut Culturel Basque contribue également à sa diffusion, puisque la structure prend à sa charge une partie du coût des représentations.
Nombreuses sont d'ores et déjà programmées : Les prochaines se dérouleront le 16 février, à 21h00 et le 18 février à 14h30, à Cambo, à la Salle AIEC, avec Juglarea, puta eta eroa, et le 17 février, au gaztetxe Goxoki d'Itxassou, avec Tartean.
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