Témoin de la création : Claude Magne

Claude Magne (1959), danseur chorégraphe, découvre la danse à l’âge de 20 ans. Il décide à cette période de partir seul en Amérique du sud et découvre pendant 4 mois la spiritualité et la communication par la danse des indiens de l’Amazonie péruvienne.

Claude Magne
Claude Magne

Après ce parcours initiatique, il rentre en France (cela faisait un an qu’il était parti), se forme à la danse contemporaine, intègre une compagnie comme danseur puis créé la sienne en 1989 (compagnie Robinson). Egalement formé à la médiation zen, Claude Magne explore à la fois le corps et ses paysages intérieurs intimes et prend plaisir à transmettre son expérience (comme enseignant et intervenant). Du 15 au 19 mai 2017, il est accueilli avec Andy Scott, chorégraphe et danseur de la compagnie gabonaise Ebene Dance, au centre Larreko de Saint-Pée-sur-Nivelle, pour animer au collège Arretxea des ateliers de sensibilisation à la danse contemporaine.

Reportage

Entretien en français (mai 2017)

Extraits choisis

  1. "Une création ce n’est pas quelque chose que j’ai fait avant…"
  2. "Il y a des mots que j’identifie, qui me travaillent… Tout le chemin de la création ça va être de les élucider"
  3. "Agnu, c’est un mot qui veut dire la bouche"
  4. "Vous pouvez être de quelque part et d’ailleurs en même temps…"
  5. "Pouvoir assumer le changement c’est un acte de civilisation"
  6. "Le corps, c’est de la vibration"
  7. "Ce qu’il faut éduquer chez tout le monde…"

 

"Une création ce n’est pas quelque chose que j’ai fait avant…"

"Déjà une création, c’est une création, c’est pas quelque chose que j’ai fait avant. L'objectif d’une création c’est déjà de partir dans l’inconnu, à l’aventure. Donc je ne peux jamais prédire que ce sera une création ; parce que est-ce que j’aurai le courage et l’inspiration de me laisser aller à des choses nouvelles ou pas ?

En tout cas, l’objectif c’est de se laisser aller à des choses nouvelles, essayer de parcourir des territoires que je ne connais pas, ça c’est important. Et c’est important surtout pour un professionnel. Parce qu’un professionnel on lui demande souvent de faire un produit qui est déjà repéré parce que cela se vend mieux, mais moi c’est toujours aller dans l’inconnu, ça c’est la création, et aller dans l’inconnu ça veut dire que c’est un certain chemin que je parcours avec les gens avec qui je travaille et qui sont comme un processus d’initiation. C'est-à-dire, peu à peu, je découvre au fur et à mesure pourquoi je fais ce chemin et ce qui est important pour moi dans ce chemin. Et quand j’ai fait tout le chemin ou une partie du chemin qui me parait satisfaisante, à ce moment- là, je me retourne comme Orphée aux enfers mais il n’y a pas Eurydice derrière moi. Je me retourne, je vois le chemin parcouru et je me dis : "peut-être que ça si on si on le met en forme, on va pouvoir le partager avec d’autres gens", alors ça ça devient une pièce de 30 minutes, une heure, une heure et demie. C'est le chemin parcouru, qui nous a transformé et qu’on va partager avec des gens, c’est ça la création pour moi".

"Il y a des mots que j’identifie, qui me travaillent…Tout le chemin de la création ça va être de les élucider"

"Je me méfie des idées. Beaucoup. Parce que quand on a des idées, on n'est capable de reproduire que ce qui a déjà été programmé. Les idées c’est dans la tête et le mental n’est pas fait pour inventer. Ce n’est pas le mental qui invente, le mental ne peut que reproduire ce qu’il a aimé. 

Par contre, il y a des mots que j’identifie, qui me travaillent, par exemple « tiens la question de l’étranger en ce moment je sais que ça me travaille, mais je sais pas comment, je ne sais pas où, je ne sais pas pourquoi ». Tout le chemin de création ça va être d’élucider, de mettre en lumière ce qui me travaillait là. Donc je découvre au fur et à mesure ce qui me travaillait là, et quand je l’ai bien identifié et que je l’écris sous une forme chorégraphique, alors après on peut le partager avec le public. C’est comme dans tous les récits initiatiques, il y a des signes, des choses qui apparaissent qui tout à coup t'interpellent, "ha je ne sais pas pourquoi mais ça… ça me semble important" donc c’est ton intuition beaucoup, puis comme ça quand tu as une vingtaine de signes tu commences à créer du sens, à dire "ah mais il y a du lien entre ces signes, regarde… ça ça apparaît sous cette forme, ça ça apparaît sous une autre forme, peut-être que c’est lié entre eux ». En tout cas tu commences à créer des liens, là tu fais un travail d’imagination mais aussi de culture, c’est-à-dire que si tu fais ces liens c’est que dans ta tête tu as des références culturelles, donc ce signe "+". Ces signes toi tu les mets en relation, et peu à peu moi j’ai une certaine lecture de ce qui apparaît, je m’en fais une imagination je le construis, et c’est comme cela que je construis la pièce, peu à peu".

"Agnu, c’est un mot qui veut dire la bouche "

Ce qu’on travaille avec Andy c’est AgnuAgnu c’est un mot de sa tradition du m’vet au Gabon qui veut dire la bouche. Comme vous le savez par la bouche ça entre et ça sort, c’est l’endroit du passage, c’est aussi bien la nourriture, la salive, voire le sang, donc les liquides… que l’air qu’on peut respirer par la bouche, que le souffle et la parole. La parole…donc qui je suis, les récits, ma culture.

Ça rentre et ça sort par la bouche et puis il y a ce que je tais, et puis il y a ce que je donne. Ce que je donne et qui est vrai , ce que je donne qui est un mensonge ou une transformation. Donc c’est la question de la cavité, et qu’à l’intérieur de la cavité cpùùela grotte se prépare ce qui va pouvoir émerger à la lumière. Donc l’invisible s’annonce par la bouche".

"Vous pouvez être de quelque part et d’ailleurs en même temps…"

"Andy est un danseur très particulier qui a cette formation traditionnelle de danse africaine donnée par sa famille, son village, les gens de son peuple, donc c’est vraiment fondé… Surtout des traditions africaines… Parce qu’on s'aperçoit qu’on ne nous a rien dit de l’Afrique. L’Afrique c’était une terre à exploiter, des noirs, mais des civilisations africaines qui étaient bien plus avancées que les civilisations occidentales. On n'en sait rien. Or moi ce que je veux, c’est que les gens d'aujourd'hui et d'ici entendent à travers Andy que les africains sont porteurs d’une culture multimillénaire. Avec une richesse qui nous parle car, comme nous, ce sont des êtres humains qui vivent la naissance, la maladie, l’amour, la mort. Donc je veux que les gens entendent cette richesse des cultures africaines et en quoi elle nous concerne.

 Je veux que les gens entendent de la part de ce jeune africain d’origine cette richesse des cultures africaines et en quoi elle nous concerne. Parce qu’il se trouve que notre Afrique à nous, c’est les Régions, le Pays Basque par exemple. Les basques vus de l’extérieur, une fois avoir enlevé le folklore et les couleurs locales, qui va se douter qu’il y a une tradition multimillénaire qui justifie aux yeux des basques qu’ils soient de quelque part et qu’ils soient attachés à ce quelque part ? Pour l’extérieur, si on ne le sait pas, c’est sans fond… Pour nous c’est important de montrer que les gens, même s’ils l’ont oublié, ils viennent de quelque part et que c’est ce quelque part qui donne sens à leur vie. Même si, par ailleurs, en effet, il faut l’assumer, on n'est jamais d’accord, à l’intérieur ça discute. Mais ce qui fait un être humain, c’est ses racines.

Être d’ailleurs en même temps… Andy est aussi porteur du hip hop, il est porteur de la langue française et du hip hop qu’il a appris aux Etats Unis. Il est comme beaucoup de gens aujourd’hui porteur d’un cosmopolitisme, porteur de plusieurs cultures simultanément, de cultures dominantes qui s’imposent, qui écrasent les autres, de cultures qui étaient dominantes et qui sont devenues discrètes, qui sont minoritaires et qui ont besoin d’exister pour faire d’Andy ce qu’il est . Donc on cherche à mettre en lumière toutes ces cultures qu’il a en lui et comment il passe de l’une à l’autre sans arrêt. Cette personnalité complexe… Pour le partager avec les jeunes, pour leur dire : "Voilà les jeunes, vous pouvez être de quelque part et d’ailleurs en même temps, ce qui fait votre richesse c’est à la fois de puiser dans vos racines, de les reconnaître, de les connaitre et de vous en nourrir et en même temps vous pouvez aussi fleurir, avoir de belles branches et des fruits qui sont ceux d’aujourd’hui, qui sont les vôtres, qui ont votre saveur". C’est dans les deux directions...

"Pouvoir assumer le changement c’est un acte de civilisation"

Dans cette création, on peut penser : passage de l’état d’adolescence à l’état d’adulte. En fait elle recouvre la notion de passage, d’un état à un autre, d’un état de la vie à un autre état de la vie, mais aussi d’un état de compréhension spirituelle à un autre état plus profond. C’est cela qui est en jeu… C’est vrai que l’adolescence, chez nous c’est un phénomène récent (avant ça n’existait pas, tu sortais de l’enfance et t’étais adulte), maintenant on a cette adolescence qui existe, qui est un âge de métamorphose et qui va se reproduire pour moi au moment de la sénilité (70 ans, tu as un vrai changement, ton corps te quitte pour entrer dans cet état de vieillard ; il y a vraiment quelque chose du passage qui est très fort)… 

C’est la question du passage, de la mutation, de la métamorphose. Cela est important, on l’a dit au niveau biologique, au niveau de la maturité relationnelle et affective, au niveau des compréhensions intellectuelles (des choses qu’on pensait avoir comprises et qu’on ne perçoit plus de la même manière), c’est tous ces moment-là, pour rappeler que l’être humain, contrairement à ce qu’il croit, ce n’est pas une stabilité qui se durcit au fur et à mesure, c’est quelque chose de très malléable, depuis tout le temps et ça ne cesse de changer. Les chinois disent « la seule loi fixe c’est que tout change ». Et la danse c’est le langage qui montre, de façon évidente, que c’est tout le temps en train de changer… Ce qui se joue là c’est un phénomène général qui se joue dans toutes les cultures, dans toutes les traditions, chez chaque être humain, donc ça parle de l’intime. Ça se joue sur le plan social, universel, planétaire mais ça se joue donc aussi dans l’intime et c’est précisément de cela qu’on veut parler.

Il y a une façon d’échapper à cela, c’est de prendre les modèles sociaux comme références, de simplement s’inscrire dans les conventions, ça nous fait faire l’économie de "qu’est-ce que je deviens moi ?" (économie momentanée car il faudra un jour ou l’autre se poser la question : "de quoi j’ai envie, quel est mon désir ?")… On veut directement parler (dire) aux jeunes que peut-être la vraie question qu’ils ont (à se poser) en ce moment c’est : "qu’est-ce qu’ils vont devenir ?" mais pour cela (pour y répondre) il faut qu’ils s’appuient sur ce qu’ils ont reçu, sur ce qu’ils sont, il faut qu’ils l’identifient.

Ce qu’on veut montrer à travers Andy c’est pouvoir assumer le changement. C’est un acte de civilisation. Tout change mais risque d’aller vers le chaos si on en prend pas soin. Regardez un jardin, il se modifie sans arrêt, mais si on ne prend pas soin de sélectionner les plantes, le sauvage repousse, pour qu’il ne repousse pas, il va falloir prendre soin de la civilisation. Prendre soin de la civilisation, ce n’est pas rigidifier les valeurs, c’est permettre un assouplissement des comportements qui vont intégrer les changements. C’est le chêne et le roseau. Il vaut mieux que nous soyons un roseau qui s’adapte qu’un chêne qui résiste comme il peut et qui casse un jour. Il faut accompagner ce changement et l’accompagner par des outils de civilisation qui se trouvent dans l’intime de chacun : la capacité de dialogue, l’acceptation des perceptions et sensations nouvelles. Cela nous permet de les accepter chez l’autre, comme tout un tas de valeurs fondamentales".

"Le corps, c’est de la vibration"

L’endroit où on travaille, que ce soit avec la musique ou la danse, ce sont des espaces vibratoires. La musique ce sont des vibrations et le corps c’est aussi un système vibratoire. On sait aujourd'hui que la matière et l’énergie c’est la même chose, alors on ne travaille pas sur un plan matérialiste mais sur un plan vibratoire. Et donc, par exemple on se sert de la musique car elle crée certaines vibrations qui, en traversant le corps du danseur, vont provoquer certains états de corps.

De la même façon, quand un danseur s’exprime, l’intensité dans laquelle il s’exprime est perçue par le public, directement dans le corps du spectateur. On croit toujours que la danse c’est des formes – quand ont dit formes on les met extérieures à nous, on serait observateurs d’une forme- mais en fait c’est pas cela. C’est comme toute relation humaine, ça travaille sur le rapport tonique. La relation tonique c’est le plus archaïque, c’est ce que vit le bébé avec sa maman. Ils ne se parlent pas, le bébé ne comprend pas ce que dit sa maman mais il vit ses états et on continue toute sa vie à vivre là-dessus, entre êtres humains mais entre êtres humains et plantes, entre êtres humains et animaux, entre êtres humains et matériaux, on est dans ce rapport vibratoire aux choses.
Nous, au plateau, quand on travaille, la musique, la danse, les paroles, le bois du plancher, le tissu du rideau, la lumière, la vibration de la lumière, tout cela ce sont des systèmes vibratoires qui rentrent en relations complexes et qui créent des climats. On sait bien au Pays Basque, quelqu’un va dire "j’aime le Pays Basque car il y a une lumière qui me touche", ça lui fait quelque chose en fait. Quand on dit "j’aime la lumière du Pays Basque", c’est pas en termes esthétiques c’est parce que ça nous fait quelque chose, ça modifie son état.
Nous on donne plusieurs langages : musique, danse voix, arts plastiques, texte, parole, ce sont des systèmes vibratoires qui se mélangent comme différents instruments d’un orchestre et qui donnent une ambiance vibratoire et c’est ça que le public va percevoir. Le corps, c’est de la vibration plus ou moins opaque, plus ou moins transparent. Le corps du danseur est spécialement transparent, entraîné pour être transparent à ce qui le traverse.

"Ce qu’il faut éduquer chez tout le monde…"

Il y a quelque chose à éduquer chez tout le monde. Quand on parle création, on confond avec production. Or produire, pour un écrivain par exemple, c’est écrire, pour pouvoir écrire il faut savoir lire, pour que les choses fassent sens pour nous, il faut savoir les identifier.

Un exemple : quelqu’un regarde la Rhune, il dira c’est une montagne. Il va pas très loin en disant cela. Vous prenez un botaniste il dira : sur le versant..., vous prenez un géologue il dira : … La montagne pour le botaniste, l’ornithologue ou le géologue n’est pas même que celle du touriste qui dit : « c’est une montagne » Moi quand je vous des gens danser je vois des corps mais j’ai éduqué le fait de lire ce qu’ils sont en train de faire, et ce n’est pas que technique, c’est sensible aussi.
Donc ce qu’il faut éduquer chez tout le monde c’est la capacité à lire un corps vivant. On le fait au niveau social, on sait que 80% de la communication est non verbale, toute la journée on arrête pas de lire les expressions à peine esquissées qu’a tout le monde dans notre entourage et c’est comme cela qu’on communique. Mais il faut, par rapport aux œuvres d’art, pouvoir apprendre la relation entre la musique et la danse, qu’est-ce que vient faire la lumière sur un plateau de théâtre, apprendre à lire, à identifier, à différencier parce que les gens apprendront progressivement à lire le monde, spécialement là le théâtre, la scène. Ils apprécieront davantage. Il y a une initiation à mettre en place. Sans cette initiation ça passe inaperçu. Par exemple moi je ne suis pas initié à la diversité des plantes, du coup je vois du vert.
L’initiation passe par l’identification, la reconnaissance de ces éléments tangibles. Pas seulement en termes de catalogues, mais aussi quelles sont les spécificités de ces éléments. Je pense au cuisinier : s’il ne peut pas appréhender que le fait de mettre carottes et petits pois ça va produire une harmonie qui va déclencher tel goût, s’il le sait pas… c’est pas seulement connaître carottes et petits pois, c’est aussi connaître leurs propriétés pour pouvoir anticiper le mélange. Ça ça demande à être connu, pour moi c’est ça la culture.
C’est aussi comme une langue, moi je ne comprends pas le basque, j’entends rien en fait. Le jour où je pourrai entendre le basque, je pourrai peut-être le parler un peu. Mon travail de chorégraphe c’est… Pendant tout le temps de préparation du spectacle, on travaille sur des choses très spécialisées, très intimes, très discrètes, il faut un vrai métier pour les voir. Pour quelqu’un qui arrive de l’extérieur pendant le temps de création, ça va être confus ce qu’il va voir, il ne va pas arriver à identifier… Mon travail de chorégraphe c’est de faire un alcool très pur, très puissant, et quand je vais le présenter au public, j’y mets un peu d’eau pour qu’il soit buvable, je fais en sorte qu’il y ait des poteaux indicateurs pour que les gens (qui arrivent avec leurs préoccupations extérieures) puissent rentrer dans mon propos. Je vais mettre des petits panneaux pour qu’ils puissent se promener (exemple : on a un parc et on a des petits panneaux pour nous indiquer que là c’est un noisetier, là c’est une mare avec des animaux ). Mon rôle de chorégraphe c’est mon alcool puissant, ce qui sort de l’alambic, de le rendre accessible aux autres, ça permet de faire rentrer des gens peu à peu dans l’initiation parce que s’ils voyaient la matière brute ils ne seraient pas capables de l’apprécier. Ce que vous avez vu hier en répétition c’est de la matière brute.
Pour moi, ce qui est important dans la semaine passée avec les jeunes, en termes d’action vis-à-vis d’eux, c’est les décaler, c’est les faire entrer dans un univers qui n’est pas leur univers quotidien. Donc, par exemple, qu’avec moi ils aient affaire à un artiste, pas à un professeur, et qu’ils se disent : « ah ! il y a des personnes qui ont un rôle différent vis-à-vis de moi ». Je trouve ça très important… Parce qu'accepter le décalage c’est ce qui va nous ouvrir un peu à la diversité, ne serait-ce pour eux, que d’entrevoir qu’autre chose est possible, qu’il y a d’autres niveaux de réalités… Comme les gens qui vont en apprentissage, c’est une grande richesse car à la fois ils ont le monde de l’école et le monde du travail. Il faut pouvoir naviguer entre tous ces mondes, sinon on reste dans son petit monde, dans sa petite communauté confortable… Mon second rôle c’est les faire entrer dans se connaitre soi-même et oser s’exprimer, oser une parole, oser quelque chose, ça c’est très important et ça passe par le corps parce qu’on touche directement à la personne avec le corps.

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