De villages en villages, la collecte de Bixente Lohiague

Dans quel cadre a été mené ce travail ?

Bixente Lohiague: Ce travail est une demande effectuée par l'Université Publique de Navarre qui met en place un site Internet (www.navarchivo.com) qui a pour but d'être une archive, en ligne, du patrimoine immatériel de la Navarre et donc historiquement de la Basse Navarre. Pour ce site, les responsables ont donc entamé une énorme récolte de diverses formes (photos, vidéos, entrevues) dans toute la Navarre. Pour cette mission, le but était simplement d'effectuer une présentation générale des villages, afin d'avoir un bref aperçu de son patrimoine bâti, de son histoire, etc.

Quel type de données ont été collectées et avec quelle méthodologie ?

La méthodologie était relativement simple avec tout d'abord une prise de contact téléphonique avec les mairies auxquelles était expliquée le projet. Ensuite, une rencontre était programmée avec des membres des conseils municipaux ou des personnes ayant effectué des recherches sur les villages. Durant cette rencontre, la globalité du projet était exposée afin de bien en cerner les objectifs, ensuite les personnes effectuaient la présentation de leur village. Les données récoltées étaient diverses, des données démographiques, géographiques (cartes, mais aussi situation par rapport aux montagnes, rivières), toponymiques, climatiques, historiques, bibliographique. Un accent a été mis sur l'accessibilité à l'information et la transparence de la provenance des informations. Cette présentation était complétée par une large présentation graphique (photographies) du patrimoine local et paysage alentour afin d'offrir une présentation proche de la réalité.

Sur quelles ressources vous êtes-vous appuyés pour mener à bien vos recherches ?

L'ICB permet une facilité à l'accès des fichiers de recherches, ainsi j'ai pu bénéficier de tous genres de rapports, qu'ils soient archéologiques, historiques, géologiques... Souvent ces documents étaient des rapports effectués pour la DRAC (Direction Régionale aux Affaires Culturelles). La plupart du temps, beaucoup de monographies ou des livres plus généralistes parlent déjà de l'histoire des villages, ainsi le travail consisté à résumer certains aspects de ces livres tout en ne pas dénaturant l'information et en donnant envie à l'internaute lambda de continuer ses recherches dans ces rapports et autres monographies. Sur quelques villages, il existe des travaux de gens qui n'ont jamais été publiés et dont les personnes, par le biai des municipalités, m'ont donné libre accès. Il était aussi important, dans cette idée de patrimoine immatériel, de comparer des rapports purement scientifiques à des histoires provenant de la tradition orale locale. Les personnes rencontrées, elles donnaient souvent leur avis sur ce travail, ce qui a permis de le compléter au fur et à mesure.

Combien de communes étudiées ?

Il y avait en tout 75 communes. Mais cela en comptabilisant les regroupements de communes comme Ainhice-Mongelos par exemple, sinon il devait y avoir l'équivalent de 90 anciennes paroisses.

Où ces données pourront être consultables ? Dans quelles langues ?

Ces données seront consultables sur le site www.navarchivo.com. Ces données seront consultables en Euskara, Français, Espagnol et Anglais.

• Fichiers MP3 de l'interview