Moins de compagnies, plus de spectacles
Avec la raréfaction des compagnies en Iparralde, deux changements se profilent.
Premier changement : alors que dans certaines communes, les troupes étaient uniquement composées de jeunes du village, dans d’autres on trouve désormais des jeunes de villages différents, en fonction du thème de la pièce ou d’une idéologie.
Deuxième changement : les troupes cherchent à donner le plus de représentations possibles. En outre, dans les troupes formées uniquement de jeunes du village, les jeunes abandonnaient le théâtre après leur mariage, tandis que dans les autres, certains comédiens étaient mariés ou du moins plus âgés. Ces troupes étaient de ce fait, plus pérennes et plus stables. Certains personnages y paraissaient également plus crédibles.
Après la disparition en 1975 d'Antzerkilarien Biltzarra en tant que compagnie, d’autres apparaissent comme Zentzu-gabeak (Estérençuby), Biper-Beltx (Garazi), Iturri (Irissarry), Xirrixti-Mirrixti (Bayonne), Bordaxuri (Hasparren), Oztibarreko Antzerkia (Ibarrolle, puis Ostabat-Larceveau) et Hiruak Bat (deuxième version - Garazi, 1984-1990).
Toutes proposaient des créations (parfois des adaptations) et eurent une durée de vie relativement longue..
D’une manière générale, un phénomène se répète constamment dans l’histoire du théâtre basque : dès qu’une troupe cesse son activité, une autre apparaît.
A la liste des compagnies déjà évoquées, on peut également rajouter Hiru Punttu (Antton Luku) et Kitzikazan/k (Mattin Irigoyen), qui ont également proposé plusieurs créations.
- Voir également: quelques affiches de spectacles (1975-1992)
Autres ressources
Les archives de l'antenne Iparralde d’EATB, ainsi que celles (photos, vidéos…) recueillies par Eugenio Arozena auprès de différentes troupes pour réaliser l’exposition Euskal antzerkiaz (2007) sont consultables au siège de l’Institut culturel basque à Ustaritz.
Par ailleurs, plusieurs témoignages concernant le théâtre en Iparralde ont été recueillis dans le cadre du programme de collecte audiovisuelle de la mémoire orale Eleketa mené par l’Institut culturel basque depuis 2007.