L’époque des premières comédies (1922-1945)
Après la première guerre mondiale, en France comme au Pays Basque, certaines paroisses importantes construisent leur propre salle de cinéma.
Beaucoup de ces salles étaient équipées d’une scène. Elles pouvaient donc accueillir des pièces de théâtre. Dès lors, des comédies en langue basque y ont été régulièrement programmées.
A signaler qu’auparavant aussi certaines pièces avaient été présentées, à Louhossoa, Ciboure et Sare notamment. Pour autant, il n’existait pas de programmation régulière.
Afin de contrôler la jeunesse, les prêtres ont construit des salles de patronage avec le concours d’un maximum de villageois. Le but était d’y projeter des films français dépourvus de scènes impudiques.
Face à l’absence de films en langue basque, certains bascophiles dont Jean Barbier prêtre de Saint-Pée-sur-Nivelle avaient pensé que les jeunes basques pouvaient faire du théâtre et le faire en basque. Sa première comédie intitulée Gauden Eskualdun a d’ailleurs été publiée en 1921 dans la revue Gure Herria (Voir aussi, Henri Duhau - Jean Barbier, Bidegileak, Eusko Jaurlaritza, 2009).
Le théâtre de salle a fait ses premiers pas en 1922 dans des granges, des préaux des écoles chrétiennes ou dans des salles de cinéma paroissiales à Saint-Pée-sur-Nivelle et à Hasparren (Piarres Larzabal, Idazlanak VI, Etnografia solas eta mintzaldi – Elkar, 1996).
Écriture de textes, formation des jeunes… Les prêtres y ont joué un rôle très important pendant près de 50 ans.
La prépondérance de l’église
Conformément à la doctrine de l'Église catholique, la plupart des comédies étaient didactiques et moralisatrices.
L'étude de Piarres Larzabal
En 1955, lors d’une conférence, l’écrivain Piarres Larzabal donne quelques informations intéressantes sur la période qu’il a étudiée (1922-1955).
Cinq dramaturges importants
Dans l’entre-deux-guerres, cinq curés ont réalisé un travail particulièrement remarquable et méritent d’être loués...