L'étude de Piarres Larzabal (1955)

Piarres Larzabal (1915-1988) © DR
Piarres Larzabal (1915-1988) © DR
En 1955, lors d’une conférence, l’écrivain Piarres Larzabal donne quelques informations intéressantes sur la période qu’il a étudiée (1922-1955), (Cf. Piarres Larzabal, Idazlanak VI, Etnografia solas eta mintzaldi, Elkar, 1996):

  • Environ 150 comédies recensées
  • Écrites par une trentaine d’écrivains
  • Jouées dans 68 communes du Pays Basque nord. Une ou autre ont été jouées à Bordeaux et à Paris également.

Il évoque son étude de ces termes : "Il faut reconnaître que j’ai rencontré des difficultés que je ne soupçonnais pas… Voyez plutôt : certaines pièces avaient deux noms différents, parfois deux pièces avaient le même nom... J’ai trouvé des pièces raccourcies, rallongées ou mélangées. J’ai parfois trouvé deux auteurs pour la même pièce, les deux aussi honnêtes et rigoureux l’un que l’autre […] La moitié des auteurs de ces pièces de théâtre sont des prêtres. Pour l’autre moitié, les deux-tiers sont des hommes et un tiers des femmes."

L'exemple de Hasparren

Pierre Duhour, correspondant d’Hasparren pour le journal Herria écrivait ceci en 1954 (Herria, 04/04/1954, numéro 220) : 

"Ces 30-32 dernières années, on a pu apprécier des spectacles en langue basque de grande qualité à Haritz Barne. Comédies ou pièces plus sérieuses, toutes ont eu du succès. La plupart ont été adaptées par notre ancien curé Mgr Justin Mirande  aidé par quelques personnes. Il existe au moins une trentaine de comédies. Chaque année, pour carnaval, les garçons et les filles proposaient une nouvelle comédie en langue basque. Elles n'étaient pas aussi longues qu'"Etxahun" et "Bordaxuri", mais certaines comme "Bettiri Miliunera" et "Tentazionea" avaient une consistance égale ou même supérieure. Seulement, elles n'avaient pas le même écho et elles étaient données en toute simplicité. Il y a une vingtaine d'années, il y avait peu de comédies en langue basque; à Hasparren, on avait commencé après la première Guerre Mondiale, sous l'impulsion de notre cher curé Mirande et sous la houlette du vicaire Pierre Harozteguy."