On tient la corde...

Le principal souci de ces joutes était le tir à la corde, l'épreuve considérée encore majeure. Dès 1978, on se souciait de s'entendre, avec des réunions chez Doxpi, et les personnes citées et les villages s'organisaient.

Des chinois en Ecosse (photo : Ph Biscay)
Des chinois en Ecosse (photo : Ph Biscay)
On vit apparaître Napurrak d'Espelette, Urrugne, Sare, Juxue de son côté dominait à St Palais. Et on oublie des villages comme St Martin d'Arberoue, Ossès, St Pée, St Jean de Luz, Labastide, Ustaritz, Bayonne, et d'autres un peu plus tard.


Déjà en 1978, une délégation avait été constituée, avec des gros bras de Bayonne et de St Pée, pour aller tirer la corde sur herbe en suède. C'était la préhistoire, depuis les concours se font en salle, et sur des tapis antidérapants.

Dans chaque équipe on se souciait d'aligner des éléments plus musclés que gros, le tir à la corde demeurait toujours statique, on opposait d'abord une énorme force d'inertie, avant de déséquilibrer la brochette adverse. C'est ainsi que lors de Championnats du Monde de 1991 à Getxo, près de Bilbao, nos représentants prirent une monumentale raclée. Nous n'étions pas les plus forts, il fallait sérieusement se remettre en question.

Cet épisode se veut surtout un raccourci des événements qui ont amené à une grande prise de conscience. Le tir à la corde était désormais affaire d'athlètes, il fallait se préparer, s'entraîner, le matériel devait s'adapter. Et ne pas se présenter la fleur au fusil et, si l'on attend encore l'union totale, une Fédération allait se créer en 1991, portant à la Présidence Jean Pierre Biscay, connu pour avoir dirigé léquipe Euskal Kirolak Donibane, de 1980 à 1985, avant de se diriger vers Sare.

Tout cela faisait suite à des réunions informelles et des discussions d'après rencontres. Une Fédération s'avérait nécessaire avec un objet assez précis :

  • la promotion et le développement des jeux ruraux
  • une pratique plus moderne et plus attractive pour les jeunes,
  • un respect de l'éthique, « vendre sans se vendre »,
  • organiser une confrontation entre les 7 provinces...

Les grandes lignes étaient tracées, même s'il s'agissait essentiellement du tir à la corde, mais on parlait déjà de jeux ruraux et non plus de jeux basques. Et toujours la même idée affleurait : que ces jeux deviennent un véritable sport.

A partir de là, de très nombreuses rencontres mettaient au point des règles communes, tout n'est pas encore normalisé, mais on peut organiser de véritables confrontations. D'autant qu'avec Euskadiko Herri Kirol Federakundea, la Fédération du sud, un corps de juges est constitué.