Courses de bidons de lait
On sait que le lait de brebis et le lait de vache sont, si l'on peut dire les deux mamelles du Pays Basque. Il n'y à guère, on amenait dès potron-minet, les bidons au bord de la route, pour le passage du camion du laitier. Les fermes étant éloignées, il y avait long à porter les bidons de 20, 30 voire 40 litres. Et comme on n'est jamais en avance dans ce pays, on le faisait en courant pour répondre au klaxon insistant du laitier.Voilà donc une épreuve toute trouvée, et mêlant force et dynamique. On a « normalisé » les bidons à 41 kg, le sable faisant office de lest. Les concurrents symétriquement opposés, tournent autour d'une place de 80m environ, suivis pas à pas par leur coach qui les encourage, le makila à la main.
Les forçats du bidon avancent en raidissant leurs bras, leur dos, leur épaules tout devient douleur, les dents se serrent à se briser. Il faut continuer et surtout éviter que le métal touche le sol, on peut s'arrêter et repartir, mais c'est dur dur !
C'est un exercice très violent, avec douleurs dans les muscles, les vertèbres, la tête au bord de l'explosion, les mains se desserrent insensiblement. Le coureur doit puiser très très au fond de lui-même, l'exploit va au-delà de la force pure, le fameux « mental » est très important. Cette modalité existe uniquement au Nord.