À la demande de l'Institut culturel basque le photographe Patxi Beltzaiz (1973, Bayonne) a suivi trois phases qualificatives du Championnat général des bertsolari du Pays Basque organisées en Iparralde. Ses clichés s'attachent à révéler l'envers du décor de ce grand moment de la vie culturelle basque. Un événement dont l'organisation n'est rendue possible que par un effort collectif et l'implication de jeunes bénévoles, également bertsolari.
2022 est l'année du retour du Championnat général des bertsolari (improvisateurs·trices chantant des bertso, des vers improvisés), le dernier s'étant déroulé en 2017.
Du 24 septembre au 18 décembre, les meilleurs bertsolari se retrouvent à travers tout le Pays Basque. Trois étapes ont lieu en Iparralde. Un premier tour à Gotaine-Irabarne (Gotein-Libarrenx) en Soule le 1er octobre, un premier tour de phase finale à Donibane Garazi (St-Jean-Pied-de-Port) en Basse-Navarre le 29 octobre et un deuxième tour de phase finale à Baiona (Bayonne) en Labourd le 26 novembre.
Sur une commande de l'Institut culturel basque, j'ai assisté aux trois sessions d'Iparralde, et plus particulièrement à l'organisation de ces trois journées.
Une organisation autogérée qui démarre dès le matin avec une équipe d'une vingtaine de personnes entre bénévoles de Euskal Herriko Bertsozale Elkartea (association de promotion du bertsolarisme), techniciens de Lanku (entreprise spécialisée dans la programmation de bertsolari) et de Bertsoa.eus (site web de promotion de l'actualité du bertsolarisme).
Pour que les joutes puissent avoir lieu, il y a d'abord une scène à monter, avec éclairage et sonorisation, des centaines de chaises à installer, des caméras à brancher...
À la mi-journée un repas à préparer, accompagné de quelques bouteilles de cidre et de vin.
Puis, vient l'accueil des Bertsulari, des juges, de la présentatrice.
Le public arrive, il y a les entrées à vérifier, les renseignements à donner...
La session peut commencer, il est 17h00.
Vers 20h00, le sort est scellé, il reste alors la scène à démonter et la salle à ranger.
Beaucoup de jeunes participent à cet effort collectif qui rend possible ce championnat.
Soutiens actifs, ils sont également bertsolari mais, ce jour-là, ils œuvrent à rendre possible un événement pour d'autres bertsolari.
Pour ma part, je tiens à remercier l'ensemble des personnes que j'ai pu croiser durant ces journées, et tout particulièrement Ortzi Idoate pour la tolérance à mon égard.
Patxi Beltzaiz