Antiquité

La période antique reste un peu le parent pauvre de l'archéologie du pays basque. Les indices d'occupation y sont peu nombreux, et l'on constate à ce jour l'absence de villa, grand domaine agricole doté de bâtiments souvent luxueux qui caractérisait le paysage rural de la Gaule Aquitaine.

A Bayonne, divers sondages réalisés aux abords de la cathédrale et de la Place Montaut montrent une occupation des lieux dès le Ier siècle de notre ère, avant l'édification de l'enceinte du castrum au IVe siècle. La situation stratégique du site, dominant la confluence de la Nive et de l'Adour et contrôlant ainsi les axes de circulation tant fluviaux que terrestres, explique le choix de cette implantation.

Des découvertes ponctuelles de mobilier montrent une fréquentation de la zone côtière, dont l'élément le plus significatif est la mise au jour, à Guethary, des vestiges de plusieurs bassins maçonnés destinés à la confection de salaisons.

A l'intérieur du pays, le site de Saint-Jean-le-Vieux, rapportable au relais routier d'Imus Pyrenaeus de l'Itinéraire d'Antonin, témoigne de l'existence précoce d'une agglomération secondaire, dont un petit bâtiment thermal a été fouillé.

Actuellement en territoire espagnol, la tour-trophée d'Urkulu aurait été édifiée dès l'époque augustéenne.

L'inscription d'Hasparren, évoquant la création de la province de Novempopulanie à la fin du IIIe siècle et l'autel conservé dans la chapelle de la Madeleine à Tardets sont les rares témoins lapidaires dont nous disposons.

En Pays Basque comme dans le sud de l'Aquitaine en général, la fin de l'Antiquité et le Haut Moyen Âge (VIe / Xe siècle) sont très peu documentés, laissant l'image d'une déprise démographique et économique.

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