Roger Idiart
Roger Idiart (1931-2009) était un prêtre, auteur-compositeur, bertsulari, auteur de deux pastorales souletines. Il fut aussi metteur en scène de pièces de théâtre et membre correspondant d'Euskaltzaindia, l'Académie de la langue basque.
Biographie
Roger Idiart est né à Ascain le 15 janvier 1931.
Animé par la vocation sacerdotale comme son frère Michel, il est ordonné prêtre en 1955. Il est ensuite professeur à Oloron, Hasparren et au petit séminaire d'Ustaritz.
En 1971, il est nommé curé en Soule, à Sauguis, où il exerce pendant vingt-trois ans. Il apprend le souletin, se lie d'amitié avec Etxahun-Iruri, compose poèmes et chants, et écrit deux pastorales.
Il est ensuite nommé à Ainhoa puis à Souraïde.
Comme son maître Piarres Larzabal, il s'engage dans l'abertzalisme, en maintenant une distance entre action politique et mission sacerdotale. Il est impliqué dans le mouvement abertzale Enbata, et plus tard à Herriarekin, le groupe de prêtres basques soucieux de l'avenir du Pays Basque, de sa langue et de la résolution du conflit politique. Les militants de la cause des prisonniers politiques basques se souviennent de la ferveur avec laquelle il participait à leurs dynamiques. Dans les années 1990, il fait partie de la délégation basque au Vatican qui demanda la création d'une Eglise basque regroupant les sept provinces.
Doté d'une forte personnalité au rayonnement jovial, il faisait preuve d’une créativité artistique et culturelle importante.
Il a également été un précurseur en étant animateur de radio en langue basque dans les années 1960, l'été, dans des studios improvisés au Casino de Biarritz, autour du journaliste parisien Jean Garreto.
Il décède le 27 août 2009, à l'âge de 78 ans.
Pour en savoir plus, consultez la documentation le concernant sur le site de la paroisse Saint-Michel Garikoitz de Cambo.
Ecrivain, auteur-compositeur
Roger Idiart a écrit dans les journaux et revues Herria, Enbata, Sud-Ouest, Basque-Eclair et la revue de l'abbaye Notre-Dame de Belloc, Otoizlari. Impliqué dans le renouveau du chant liturgique, il faut noter une de ses principales créations, Berri ona kantuz, le résumé de l’Evangile qu’il rédige en vers.
Il est l'auteur de deux pastorales : Xalbador à Larrau en 1991 et Etxahun-Iruri à Trois-Villes en 2001.
Il a également rayonné dans le monde du théâtre basque, en étant notamment metteur en scène des pièces Eskalapuñak d'Hiruak Bat, Eta ni... de Kilikolo Taldea.
Auteur-compositeur, certains des chants qu’il a composés font aujourd’hui partie du répertoire traditionnel basque. Voici la liste, non-exhaustive, de quelques-uns de ses chants et de leurs interprètes :
- Guk : Bedatsian (paroles et musique)
- Peio ta Pantxoa : Oriko xoria (paroles et musique : Roger Idiart) ; Baionako suprefeta (paroles et musique : Roger Idiart); Euskal Herriko lur maitia (paroles : Roger Idiart-Musique : Mario Gachis, Jean Garin)
- Xalbador eta Ihidoi : Piarres Larzabal (paroles et musique : Roger Idiart)
- Kepa Junkerak : Oriko txoria + Prima eijerra (paroles : Roger Idiart-musique : Populaire + paroles et musique : Populaire)
- Pantxika Solorzano : Euskal seme
- Kantiruki : Laborari euskalduna
- Nekez Ari : Lehertua den gizona (paroles et musique : Roger Idiart)
Sources : Eresbil, Archives basques de la musique ; Badok.eus, portail du chant basque
Roger Idiart et la Soule
L’azkaindar s'est enrichi de sa nomination en Soule, en s’y intégrant de la plus belle des manières, maîtrisant admirablement le souletin. Les liens tissés entre les souletins et lui perdurent encore après sa disparition. Ils lui ont rendu hommage le 30 avril 2011, et ils s’associent à l’hommage que lui rend la commune d’Ascain, son village natal, le 8 et 9 août 2014.