L'euskara et les langues régionales
La Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France
La Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France élabore la politique linguistique du Gouvernement en liaison avec les autres départements ministériels (http://www.dglf.culture.gouv.fr).
Organe de réflexion, d'animation, et d'action, elle anime et coordonne l'action des pouvoirs publics pour la promotion et l'emploi du français et veille à favoriser son utilisation comme langue de communication internationale. Elle s'efforce de valoriser les langues de France et de développer le plurilinguisme.
Ainsi, la place des langues régionales dans la culture, l'enseignement et les médias est déterminée par plusieurs textes législatifs ou réglementaires :
- La loi Deixonne du 11 janvier 1951 relative à l'enseignement.
- La loi du 1er août 2000 relative à la liberté de communication, cahiers des charges des radios et télévisions qui ont des missions de service public.
- La loi Toubon du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française, dont les dispositions s'appliquent sans préjudice de la législation et de la réglementation des langues régionales de France et ne s'opposent pas à leur usage ».
- Loi Voynet du 25 juin 1999 d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire : Le schéma « détermine les actions à mettre en oeuvre pour la transmission des cultures et langues régionales ou minoritaires » (article 14).
- Le texte fondamental est l'article 11 de la déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen (1789) : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement", texte que le Conseil constitutionnel met constamment en parallèle avec le texte 2 de la Constitution.
Les rencontres interrégionales des langues et cultures
Parallèlement à la DGFLF, Les Rencontres interrégionales langues et cultures spécifiques ont été fondées en 1990 à l'initiative du Conseil culturel de Bretagne, avec l'aide du Conseil régional de Bretagne et du Bureau européen pour les langues moins répandues.
Le but était de réunir chaque année des personnes engagées dans le développement des langues et cultures régionales en Métropole et en Outre-Mer oeuvrant dans des organismes publics ou dans des association. On retrouve donc des élus, des permanents salariés, des militants bénévoles.
Nature
Les Rencontres ont acquis l'identité juridique comme association loi 1901 en 1997 à Nimes, mais en gardant la souplesse initiale.
Objectifs
Le but général "favoriser le développement des langues et cultures spécifiques à chaque région", dans la pratique, se traduit par la mise en commun des expériences, la clarification d'un point d'actualité, la formulation de motions et décisions communes dans le domaine de l'aménagement linguistique et culturel. Les résultats sont réels, parfois visibles comme l'enquête linguistique au recensement, souvent moins spectaculaires comme le contact avec les réalisations locales, l'influence des motions unanimes, la reproduction de projets ayant réussi dans telle région : stratégie linguistique, campagne, édition...
Grâce aux Rencontres un réseau relationnel s'est tissé entre les régions : l'Institut culturel basque consulte l'Office breton sur son service de traduction; la campagne "Ya d'ar brezhoneg" s'inspire utilement de la campagne "Bai euskarari"...
Fonctionnement
Le fonctionnement des Rencontres est à la fois souple et original.
La rencontre annuelle constitue l'activité la plus importante : l'institution accueillante, ayant un budget significatif, offre l'hospitalité aux participants des différentes régions culturelles.
Le conseil d'administration approuve l'organisation, précise le programme, publie les documents de travail, achemine les motions et décisions.
- Contribution : Erramun Bachoc