Les motivations concernant la promotion du basque : les opinions et les attitudes

A l'ensemble de la population, bascophone et non-bascophone, une série d'opinions a été proposée en leur demandant s'ils étaient d'accord. Réponses possibles : tout à fait d'accord, plutôt d'accord, ni pour ni contre, plutôt contre, tout à fait contre. Voici le pourcentage de ceux qui sont (tout à fait) d'accord.

• Il faut plus de programmes en basque dans les médias (55%) ;
• Tous les enfants doivent apprendre le basque (51%);
• Pour entrer dans la fonction publique, il faudrait savoir le basque (53%);
• Mieux vaut apprendre l'anglais que le basque (53%) ;

En partant de ces opinions, on a défini 3 attitudes : attitudes favorables, indifférence, attitudes défavorables. Dans l'ensemble du Pays Basque Nord, ceux qui y sont favorables sont à peu près à égalité avec les indifférents autour de 40%. Les opposants sont bien moins nombreux (21%). L'opinion publique semble prête à accepter une politique linguistique audacieuse.

Concernant la connaissance de la langue basque, chez les bascophones les attitudes favorables sont beaucoup plus importantes que les attitudes défavorables (respectivement 73% et 5%). Par contre chez les non-bascophones 25% se disent pour la promotion du basque et 28% contre. Sur le BAB pour 28%, contre 35%. Labourd intérieur pour 42%, contre 20%. Basse-Navarre et Soule pour 54%, contre 10%. Il semble que la compétence linguistique et l'attitude positive soient liées.

D'autres paramètres conditionnent l'attitude à l'égard de la pomotion du basque par exemple le lieu de naissance. Ceux qui sont nés au Pays Basque sont favorables à la langue basque à 42% et défavorables à 20%. Ceux qui sont nés hors du Pays Basque sont favorables à la langue basque à 21% et défavorables à 29%.

C'est dans le groupe d'âge le plus ancien qu'on trouve la proportion la plus importante des gens favorables à la promotion du basque (41%) et chez les plus jeunes la proportion la plus faible (36%). On remarque le nombre important d'indifférents dans tous les groupes d'âge (39% en moyenne), plus fort chez les 34 ans et moins. Chez les 16-24 ans l'attitude favorable est au plus bas (36%), le nombre des indifférents a baissé (41%) mais le nombre des opposants est au plus haut (23%)! Ceci dit il faut soutenir la motivation positive à l'égard du basque pour qu'une politique linguistique porte durablement ses fruits.

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