Simon Blondeau (1984, Mont-Saint-Aignan, Normandie) et Anaiz Aguirre (1990, Bayonne, Labourd) sont responsables, au sein du cinéma l’Atalante, de la maison Gabarra Films, dédiée à la distribution de films basques en Iparralde et au-delà. Ils ouvrent ici les portes d’un chantier aussi vaste qu’intéressant, concernant la cohésion du cinéma basque.
Quel était le rapport de chacun(e) au cinéma, étant petit(e) ?
Simon Blondeau :
Mes grands-parents paternels, qui habitaient à la frontière suisse, ont été pendant 60 ans présidents d’un cinéclub, ce qui a été ma marmite, dans laquelle j’ai baigné au milieu de cassettes vidéo, livres, discussions… On y allait en vacances, ce qui marquait encore plus positivement ce rapport au cinéma.
Anaiz Aguirre :
Cette passion vient clairement de mon père, qui m’a montré très tôt les films de Chaplin. Il aimait bien nous filmer, nous expliquer les effets spéciaux, les mouvements physiques du cinéma… Mes parents venaient souvent à l’Atalante, qui a également été un berceau pour moi. Puis dans le coin, il y a le bac section cinéma / audiovisuel au lycée Cassin de Bayonne, le BTS à Biarritz… Mine de rien, avoir tout cela à portée de main n’est pas négligeable.
L’Atalante apportait une ambiance particulière ?
A.A. : Il y avait plusieurs cinémas à Bayonne : le Vauban, le Marine… Mais c’est vrai que nous étions plus proches de l’Atalante pour sa programmation, ses valeurs, sa convivialité, le lieu. On ne considérait pas le cinéma comme un divertissement : ce n’était pas la télé ! Mon père m’a transmis cet esprit critique à l’égard des images.
Quand décide-t-on de plonger dans le cinéma ?
S.B. : Cela s’est fait plutôt naturellement, au lycée… Sans souvenir précis, j’ai eu la chance d’avoir accès à une option cinéma… Et surtout un professeur, suffisamment bon pour nous transmettre le virus… Il nous avait par exemple fait avaler Hiroshima, mon amour, film assez difficile pour des lycéens. Sauf qu’il nous en a parlé durant toute la séance suivante, et c’est devenu lumineux : il nous faisait voir des choses qui nous avaient échappées, approfondissait nos interprétations… D’autant que pour ma part, j’ai le souvenir de n’avoir pas été malin du tout à cet âge-là, et lui a su trouver des points d’accroche, qui ont fait que le cinéma serait une évidence dans ma vie professionnelle.
A.A. : Après l’ikastola, j’ai voulu changer d’horizon : le lycée Cassin et sa section cinéma sont apparus de manière assez naturelle… Même si je n’ai pas pu intégrer immédiatement la section, à cause d’une erreur d’inscription de ma part, cette frustration n’a fait qu’accentuer mon envie d’étudier le cinéma. J’ai eu des professeurs qui m’ont aussi transmis le virus : nous avons été initiés à l’écriture de scénario, la connaissance d’une technique poussée… Puis le BTS a confirmé cette voie-là.
Avez-vous risqué quelque création, à l’époque ?
S.B. : Oui, mais qui restent enfouies ! (rires)
A.A. : C’est une part du cinéma qui ne m’a jamais réellement tentée. Je préférais son côté historique, même lors de mes études : la création m’a toujours paru trop technique, et je n’ai pas ressenti de talent particulier pour me lancer.
S.B. : On a eu l’occasion, durant le lycée, d’effectuer quelques créations. On devait d’ailleurs présenter un film pour le baccalauréat, ce qui reste un bon souvenir, puisqu’on avait eu la possibilité de tourner en 16mm l’un de mes scénarios. D’autres opportunités se sont offertes plus tard, comme lors de l’université, où j’ai eu envie de création. J’irai même plus loin : du moment où l’on commence à aborder le domaine de l’exploitation, ou de la critique, on ne peut bien le comprendre que si l’on a déjà tenté une création, voire si l’on pratique la création. Afin de bien saisir un film, il faut se poser des questions sur tout ce qu’il y a derrière. Mais l’écriture me tient encore à cœur, et je ne l’ai pas encore totalement abandonnée.
A.A. : S’il y a bien un aspect de la création qui m’attire, c’est aussi l’écriture. J’avais écrit un scénario lors de mes études, en récoltant d’ailleurs une bonne note. Je l’ai laissé dans les cartons depuis…
S.B. : On en parle, si tu veux ! (rires) Mais tu comptes le réaliser ?
A.A. : Non, du moins pas toute seule !
S.B. : C’est difficile, lorsqu’il s’agit de l’un de ses propres scénarios, d’arriver en s’en détacher lors du tournage…
A.A. : C’est pour cela que je le confierais volontiers à une autre personne pour le réaliser…
Est-ce que la question du cinéma basque est abordée au lycée Cassin ?
A.A. : Pas du tout. Même moi, ce n’est qu’une fois à Paris que je me suis renseignée sur ce qui se faisait au Pays Basque, comme si cet éloignement me rendait plus curieuse sur tout cela. Une fois, lors des vacances, je suis allée à la cinémathèque de Donostia, ce qui m’a fait prendre conscience sur l’existence d’un cinéma basque. Depuis, j’ai suivi cela de près, surtout que j’avais réellement envie de revenir ici. Je m’interroge d’ailleurs de plus en plus pourquoi un lycée comme Cassin ne fait pas plus de lien avec Donostia : cela pourrait donner lieu à au moins un module intéressant, avec projections, rencontres, sorties scolaires… C’est abordable, à mon avis.
S.B. : Rien que le festival Zinemaldia de Donostia pourrait être au moins évoqué… C’est le quatrième, ou cinquième festival le plus important dans le monde, mais son rayonnement reste incroyablement limité. On pourrait même parler de capitale du cinéma basque, et tisser un projet conséquent, durable autour de cela, de manière à viser la participation d’établissements comme Cassin…
Le Zinemaldia a-t-il eu une influence pour vous attirer au Pays Basque ?
S.B. : Je suis arrivé ici par pur concours de circonstances ! En même temps que mes études à Paris, où le cinéma a pris une place considérable, j’ai aussi passé un CAP pour être projectionniste, ce qui m’a permis de vivre une autre réalité du cinéma. J’ai aussi rencontré beaucoup de monde à travers l’écriture de courts-métrages, c’était une période très intéressante, mais j’ai manqué de peu mon entrée dans une école de cinéma : cela fait partie des raisons de quitter Paris, direction Toulouse. J’y ai fait la rencontre de Frédérique Royer, qui s’occupe actuellement du cinéma Itsas Mendi d’Urrugne : nous sommes arrivés ici ensemble, avec l’intention de monter une salle. Le Pays Basque a été une grande découverte, je n’avais jamais entendu parler d’une tradition de cinéma basque.
Quelle est la fonction du cinéma basque vis-à-vis de la langue, et de sa revitalisation ?
A.A. : J’ai l’impression que cela diffère entre Hegoalde et Iparralde : ici, on s’attend à ce que le cinéma basque soit en euskara, ce qui n’est pas forcément le cas en Pays Basque sud. Pourtant, le cinéma donne une certaine esthétique à la langue, comme peuvent le faire d’autres domaines artistiques : le théâtre, le chant, les bertso… Puis comme ces films ont eu du mal à venir jusqu’ici, le cinéma basque est passé plutôt inaperçu en Iparralde, ce qui n’a pas donné une culture conséquente au niveau de la création, entre autres : il y a beaucoup plus de réalisateurs en Hegoalde qu’ici…
Koldo Almandoz affirmait, il y a une décennie (voire plus), que le cinéma basque n’existait pas…
A.A. : C’est vrai que les premiers films connus réalisés par des Basques ont été faits à Madrid, et en espagnol… La génération de Koldo Almandoz a été la première à pouvoir tourner ici, et n’a pas hésité à créer en euskara.
S.B. : Puis Almandoz aime bien se détacher des carcans, j’ai l’impression… Il y a le risque de vouloir faire basque, c’est le cas dans tout domaine artistique d’ailleurs, qui peut limiter beaucoup de choses. Par exemple, j’ignore à quel point Asier Altuna a voulu faire un film basque avec Amama, mais il a réussi une œuvre tellement universelle, qu’elle touche beaucoup de gens : c’est aussi pour cela que le cinéma basque doit dire des choses, traiter de sujets actuels dans toute leur complexité.
Justement, avez-vous une explication au succès du film Amama ?
A.A. : Dans un milieu rural comme ici, en Iparralde, le film touche un sujet très sensible et énormément présent, le tout avec une qualité cinématographique évidente. Mais pour ma part, je n’ai pas forcément aimé Amama, ni Loreak : il y a cette constance au niveau dramatique, dans le cinéma basque, qui peut être assez lourde. Malgré tout, et en prenant un peu de distance, la rareté de fictions en euskara peut également jouer sur le succès de ces films.
S.B. : Je suis très prudent aussi bien pour les échecs que les succès : il y a tellement de facteurs… Asier Altuna est un réalisateur de talent, sur un territoire qui a un budget production respectable, mais un réservoir de réalisateurs assez limité. Il y a un facteur non-négligeable : Amama a eu un bon écho au Zinemaldia, puis est sorti en salle assez vite, et en Iparralde vite après le Pays Basque sud. Asier Altuna a aussi très bien accompagné la promotion du film, il était là toujours ou presque, et les gens ont apprécié sa rencontre.
Juste pour souligner le côté dramatique, la réalité l’est tout autant du côté de l’agriculture en Hegoalde…
S.B. : C’est indéniable, puis le contexte politique donne également une ambiance sociale du même ton.
A.A. : Ce que l’on ressent ces dernières années, c’est une souffrance collective, qui va au-delà de l’agriculture.
Peut-être que la politique ne donne pas l’occasion de l’exprimer…
A.A. : Je l’ignore, mais j’espère que l’on aura également des créations plus joyeuses dans un avenir proche.
Revenons sur le fait de promouvoir un film en Iparralde vite après sa sortie en salles en Hegoalde : en quoi est-ce important ?
S.B. : Quoiqu’on en dise, le festival Zinemaldia apporte une exposition indéniable à un film, notamment à un film de qualité en basque : plus on surfe au plus près de cet événement, plus on trouvera un écho dans les salles, également en terme de nombre d’entrées. Par ailleurs, plus on s’éloigne de la sortie en salles en Hegoalde, plus on s’expose à la sortie du film en DVD : Elkar à Bayonne sort le DVD en même temps qu’au Pays Basque sud, et on perd quelque chose. Je suis assez vieux-jeu là-dessus : je tiens à la primauté de la sortie en cinéma. De toute manière, si l’on récupère le film trop longtemps après, ce n’est plus la même ambiance : on a plus l’impression de rattraper le temps perdu qu’autre chose, ce qui est vorace en énergie.
D’où le besoin d’un outil de distribution comme Gabarra Films…
S.B. : Cela ne répondra pas forcément à la contrainte de temporalité, mais apporte quelque chose au niveau de la diffusion. Ce n’est pas facile de porter un film estampillé « Atalante » dans les salles de cinéma de proximité du Pays Basque : nous sommes fatalement en concurrence avec Biarritz, par exemple, comme peuvent l’être Urrugne et St-Jean-de-Luz. Malgré cela, toutes les salles jouent le jeu : dans le cas d’Amama, il y a eu un consensus général. Mais il y avait besoin de distinguer distribution et diffusion, par le biais d’un outil plus neutre vis-à-vis de toutes les salles. Puis je pense qu’en Hegoalde, ce n’était pas forcément lisible d’avoir une salle de cinéma qui distribue un film… Quelque part, Gabarra apporte une ambiance globale plus saine.
Est-ce difficile de convaincre les salles de cinéma avec des films basques ?
S.B. : Le consensus est assez clair dans un monde plutôt concurrentiel. Après, chaque salle répond très clairement par oui ou par non quant à la diffusion d’un film : si une œuvre ne leur plaît pas, ils la refuseront naturellement. Ce n’est pas lié à la langue, mais à la qualité du film : c’est aussi une preuve de volonté de participer à la culture d’un territoire. Mais globalement, je suis agréablement surpris, et j’espère que l’on va durer ainsi à l’avenir.
Quelle est votre fonction au sein de Gabarra Films ?
A.A. : On m’a aussi embauchée parce que je parle basque, du fait que je suis souvent en relation avec les interlocuteurs d’Hegoalde. Je m’occupe principalement de l’organisation d’une tournée, faire venir les participants lors des diffusions pour une rencontre avec le public. Cela passe également par des promotions de films : l’adaptation des bandes-annonces, des sous-titrages, des dossiers de presse, des interviews à la presse. C’est aussi important d’être clairement identifié, voire ancré, dans le paysage culturel local, notamment vis-à-vis du public bascophone.
Le cinéma basque, par son envergure modeste, offre en contrepartie une proximité non négligeable…
A.A. : Surtout que le public adore les ciné-rencontres… De leur côté, les réalisateurs se prêtent volontiers au jeu, ce qui donne une ambiance générale plutôt chaleureuse autour du cinéma basque. Puis cela permet de créer des ponts transfrontaliers : je trouve assez fascinant de rencontrer des cinéastes d’Hegoalde, et de les faire venir ici. Je crois que cela peut contribuer à normaliser pas mal de choses, aussi modestement soit-il.
Avez-vous eu des remarques de spectateurs par rapport à la langue ?
A.A. : Certains bascophones regrettent la présence systématique de sous-titrages en français lors de films en euskara, ce qui m’a interpellée… Ce n’est pas comme si la majorité des gens parlaient basque… Pour moi, il est très important de sous-titrer les films, surtout que nous avons vocation à les diffuser hors Iparralde : Amama est passé dans une grande partie de la France… Après, je me dis, en tant que bascophone, que j’aimerais avoir accès à des films en euskara sans sous-titrage, mais en ayant toujours, en parallèle, l’équivalent avec sous-titrage… Sinon, on exclut… Puis il y a de plus en plus de gens qui apprennent le basque, et le sous-titrage peut les aider…
Mais un film de cinéma entièrement en langue basque, c’est une véritable bulle d’oxygène pour les bascophones, tellement rare, et pourtant précieuse, notamment vis-à-vis d’une revitalisation, d’une normalisation… Il y a des pièces de théâtre en euskara, des concerts, des sessions de bertso évidemment… Pourquoi pas des séances de cinéma ?
S.B. : Je n’ai pas d’avis tranché, d’autant que le sous-titrage en général peut être assez pénible lors de la vision d’un film. En même temps, si on opte pour des films en basque sans sous-titrage en français, on vise un public plus restreint. On pourrait tenter le coup, mais en balisant clairement la chose, et en expliquant pourquoi on le fait. En faisant, par exemple, un partenariat avec le festival Zinegin d’Hasparren. Sans compter qu’on effectue des séances entièrement en basque pour les groupes scolaires : le lycée Etxepare vient régulièrement. Mais c’est une séance en matinée, clairement dédiée…
Vous avez évoqué le festival Zinegin : quelles sont vos relations avec ses organisateurs ?
S.B. : Zinegin a été le premier pas solide de diffusion de cinéma basque en Iparralde ; nous ne nous connaissons pas encore bien, nous sommes même marchés dessus lors de leur dernière édition, puisque nous avions organisé en même temps une soirée bascophone à l’Atalante, avec la diffusion d’Amama et Kale Begiak. Cela a tout-de-même permis qu’on se rencontre, puisque nous avions pour idée d’unir nos programmes. Cela n’a pas pu se faire, parce que nous ne nous sommes pas mis d’accord sur un film pour cette fois-ci, mais restons sur la volonté de collaborations à l’année, au-delà de la période du festival. Puis c’est un choix fort de Zinegin de diffuser des films en basque, sans sous-titrage, ce qui, à mon avis, est plus faisable sur Hasparren plutôt qu’à Bayonne. En même temps, pour les ciné-rencontres, on pourrait envisager des casques de traduction simultanée, pour que les bascophones s’expriment en euskara, et que les non-bascophones continuent de suivre et participer à la soirée.
Sur quels critères effectuez-vous les choix de films que vous allez distribuer ?
S.B. : Jusqu’à présent, nous n’avons pas une liste de films dingues sur lesquels porter notre choix. Zinemaldia reste un vivier précieux, mais qui comporte ses limites : lors de la dernière édition, il y avait un film de fiction en basque, mais qui n’était vraiment pas terrible. Restent les documentaires, mais nous ne pouvons pas nous spécialiser dans ce genre-là, puisque nous avons un souci de diversité. Après, ce qui est vrai pour le cinéma basque, l’est aussi pour le cinéma en général : il y a des années plus ou moins bonnes…
A.A. : On pourrait peut-être envisager la projection de films plus anciens, mais qui n’ont jamais été diffusés ici…
S.B. : C’est vrai… De toute façon, nous en sommes à un stade où il n’y a pas encore véritablement de règles : nous voyons au cas par cas, ou presque… Et nos choix ne font pas toujours l’unanimité… Puisque se pose évidemment la question du public, ainsi que celle de cinéma de patrimoine… Les quelques séances du projet « Chez les Basques », en partenariat avec l’ICB, ont bien marché, mais il s’agissait de séances uniques, en dehors du cadre de distribution… Puis les cinémathèques de Donostia et de Navarre sont là, qui pourraient être des ressources intéressantes, pour la diffusion de films dans toutes les salles.
A.A. : Mais l’année 2017 s’annonce comme un bon cru, notamment au niveau de Zinemaldia. Nous avons repéré deux films : celui des réalisateurs de Loreak, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga, ainsi que celui coproduit par Alex de la Iglesia, qui sera le premier film fantastique en euskara. Puis Koldo Almandoz sort un film, Asier Altuna prépare le second volet d’Aupa Etxebeste… Il y a une génération, révélée par la plateforme de courts-métrages Kimuak, qui arrive à maturité, et qui enrichira voire développera la fiction en basque. D’autant que le Gouvernement Autonome Basque semble décidé à mettre plus de moyens.
S.B. : Un mouvement collectif comme Kimuak est très précieux…
A.A. : Il faudrait inciter quelque chose de ce genre en Iparralde, ou du moins établir des ponts avec le Pays Basque sud. Mais les esprits sont totalement tournés à Paris… Je n’ai qu’à voir mon propre exemple : cela ne m’a jamais traversé l’esprit d’effectuer au moins une année d’étude sur Donostia.
S.B. : Une tradition de culture cinématographique en Iparralde me semble encore peu envisageable, mais le Pays Basque sud est là : nous pouvons trouver des talents ici et tenter quelque chose en Hegoalde, si nous arrivons à nous organiser de cette manière-là.
A.A. : Il faudrait d’abord donner envie : faire connaître l’histoire du cinéma basque au sein de filières comme Etxepare, Cassin, BTS audiovisuel de Biarritz. Des interventions, des intervenants, et souligner la proximité, ainsi que la faisabilité, en vue de jeunes talents.