Vers une diversification des styles
En 1975, la fin du régime dictatorial semble s'amorcer en Espagne même si la tension reste vive. La langue basque sort peu à peu de la clandestinité. La chanson traduit les espoirs et les aspirations de la société basque. Les chanteurs Gontzal Mendibil et Urko en sont les porte-paroles.
Le concert «24 ordu euskaraz» du 27 mars 1976 rassemble une foule en délire autour des représentants de la nouvelle chanson basque. L'accompagnement par le public du chant mythique Txoria txori de Mikel Laboa illustre cette ferveur populaire.
Peu à peu, l'enthousiasme pour les kantaldi s'essoufle.
D'autres artistes apparaissent telle Estitxu. A une époque où les paroles des chansons se voulaient contestataires, Estitxu est restée fidèle à un registre à résonances intimes et poétiques.
Autour d'artistes tels que Natxo de Felipe, Txomin Artola et Amaia Zubiria, des groupes comme Haizea ou Oskorri participent au développement du courant musical folk en Pays Basque.
En Pays Basque nord, le groupe Guk « Nous » créé au début des années 1970 par Joanes Borda et Beñat Sarasola se distingue, dans les années 80, par des représentations combinant théâtre et chansons engagées s'inspirant de l'actualité socio-culturelle et politique du Pays Basque.
Au même moment, un événement de taille va bouleverser le paysage musical local : la naissance du rock basque. Niko Etxart, Anje Duhalde et Mixel Ducau en seront les pionniers. La diversification des styles du chant basque est en marche.