L'Orchestre symphonique du Pays basque et ses antécédents
Chronologie rédigée par Frédéric Sorhaitz en mai 2013 en prévision des 40 ans de l'orchestre (2015) et complétée en prévision des 50 ans de l'orchestre (2025), après lecture des archives conservées et mises à disposition par Marie-Henriette et Jean Sibra (programmes de concert et de saison, articles de presse, courriers) et par Françoise Doué (palmarès du conservatoire) et après consultation des personnes suivantes citées plus bas : Lucienne Larralde (94 ans), Antoinette Conséjo (93 ans), René Momesso, Françoise Doué, Jean Sibra, Mario Bots, Jean-Michel Denis et Jean-François Adoff, ainsi que des sources bibliographiques détaillées en bas de page. Contact : fsorhaitz@gmail.com
En 1835, un groupe de jeunes gens, musiciens amateurs bayonnais, se réunit pour mettre sur pied la Société philharmonique et obtient l'appui d'un certain nombre de Bayonnais qui en deviennent sociétaires. Les amateurs sont renforcés par des musiciens militaires professionnels. L'orchestre se produit souvent au Salon Barroilhet, salle de 500 places environ située sur la place d'Armes (entre la mairie et le jardin public, où jusqu'en 2019 se trouvait le kiosque).
En 1841, les Bayonnais découvrent la musique de Berlioz grâce à la Société philharmonique.
De nombreux solistes sont reçus par la Société philharmonique au Salon Barroilhet et plus tard au théâtre municipal : Junca et le violoniste Delphin Alard en 1841, Rubini, Barroilhet et Pauline Viardot en 1842, de nouveau Alard en 1843 ; Duprez tient le rôle d'Edgar dans Lucie de Lammermoor (Donizetti) en 1847, etc. La Société philharmonique disparaîtra en 1862.
En 1842, à l'ouverture du théâtre municipal de Bayonne, dont l'architecture est inspirée du théâtre Bolchoï de Moscou, commence une saison lyrique qui se poursuivra pendant plus d'un siècle.
En 1845-46, la troupe recrutée du théâtre municipal comprend 21 chanteurs (13 hommes et 8 femmes), 12 choristes hommes, 10 choristes femmes, un orchestre de 36 musiciens, deux premiers chefs et un second chef, 6 employés (techniques ou administratifs : régisseur, souffleur, contrôleur, machiniste, luminariste, magasinier) et un directeur, Charles Vildier.
En 1861 est fondée par M. Ohl une école de musique gratuite. On y enseigne les instruments suivants : cor, piston, flûte, clarinette, basson, violoncelle et trombone. Pour son financement, Ohl a recours au système des souscriptions. 70 souscripteurs s'engagent à payer une cotisation de 5 francs par mois destinée à rémunérer les professeurs. La création d'une école gratuite est vue d'un bon œil car elle intervient dans une période difficile pour le théâtre municipal, et l'on espère que les élèves fourniront des musiciens à son orchestre.
En 1862, la municipalité accepte d'aider l'École en lui attribuant une subvention.
En 1866, les souscripteurs ne participent plus qu'à 1 franc par mois et l'École qui n'enseigne plus que les instruments à vents et se fond dans la Musique de la ville.
Au début de la Troisième République (1870) se constitue un ensemble appelé Athénée Musical dirigé par Auguste Masson dont le frère Ernest sera professeur de chant au Conservatoire de Paris. À la même époque se constitue un ensemble appelé l'Orchestre Symphonique qui est placé sous la baguette de M. Ohl.
En 1875, le Conseil municipal du 14 septembre traite des difficultés suscitées par le recrutement des musiciens de l'orchestre du théâtre, « difficultés sans cesse croissantes car les musiciens se font de plus en plus rares, et certains instruments, éminemment utiles, sont de plus en plus abandonnés. » Pour y remédier, le maire propose la création d'une École municipale de musique et l'affectation d'un budget permettant d'ouvrir 7 classes au quatrième étage de l'Hôtel de Ville : 1. solfège ; 2. violon et alto ; 3. violoncelle et contrebasse ; 4. flûte et hautbois ; 5. clarinette et basson (saxophone au besoin) ; 6. cor, trompette et cornet ; 7. trombone, ophicléide, basse et contrebasse de cuivre.
En 1876, le Conseil municipal du 15 février débat encore du projet et celui du 14 mars vote la création de l'École municipale de musique, création entérinée par arrêté municipal du 15 avril. Le premier directeur de l'École de musique est le violoniste Jean Ernest Jubin.
En 1884, par arrêté du 10 mars, l'École de municipale de musique devient École nationale contrôlée pédagogiquement par l'État.
En 1891, les Bayonnais découvrent Lakmé (Delibes) et Manon (Massenet).
En 1892 est inauguré le kiosque. À cette occasion s'y produisent toutes les phalanges musicales de la ville, dont l'orchestre du théâtre.
À la fin du 19e siècle, la troupe du théâtre municipal est composée de 14 chanteurs, 10 choristes hommes, 10 choristes femmes, un orchestre de 29 musiciens et un chef d'orchestre.
En 1900, il existe de nouveau à Bayonne une Société philharmonique dont les responsables sont messieurs Le Boeuf, Cenoz, Dours, Lagrolet et Masson. Le 19 février 1901, la Société philharmonique interprète, au théâtre de Bayonne, La Résurrection du Christ, oratorio de Lorenzo Perosi, avec M. Masson à la baguette.
À partir de 1900, une nouvelle scène lyrique est inaugurée : les Arènes, dont la construction remonte à 1893. En été, jusqu'à la guerre, un ou plusieurs opéras y sont donnés devant un parterre pouvant compter jusqu'à 10000 spectateurs. Au programme : Carmen (Bizet), La Navarraise (Massenet), Aïda (Verdi), etc. Les chanteurs et le chef sont de grands noms du monde lyrique, venant de l'Opéra ou de l'Opéra-comique de Paris, de la Monnaie de Bruxelles ou du Théâtre de Genève et les danseurs viennent du ballet de la Scala de Milan. Les chœurs et l'orchestre, en revanche, sont bayonnais (renforcés d'éléments biarrots et bordelais car on compte jusqu'à 180 exécutants).
À la même époque, la saison lyrique du théâtre a lieu de novembre à mars. Elle comporte une série d'opéras, d'opéras comiques et d'opérettes, parmi lesquels Samson et Dalila, La Juive, La Favorite, Faust, Mireille, Romeo et Juliette, Le Châlet, etc. La saison lyrique du théâtre de Bayonne se poursuivra pendant des décennies.
Au début du XXe siècle, le chocolatier bayonnais Auguste Etchepare dirige son propre orchestre. Nous sommes à l'époque du cinéma muet et l'orchestre se produit notamment à la Feria, cinéma situé au bas des Allées Paulmy. Au répertoire de l'orchestre figure, parmi d'autres œuvres, Impressions d'Italie, suite symphonique de Gustave Charpentier. Au cours d'un séjour à Bayonne, le compositeur assiste à la représentation de son oeuvre sous la baguette d'Etchepare et les deux hommes deviennent amis.
Entre 1903 et 1930 sont créés plusieurs titres des Revues bayonnaises, fantaisies conçues sur le modèle des opérettes, avec des textes inspirés de la vie bayonnaise et des décors purement locaux. Elles ne réunissent sur scène que des amateurs. Les premières sont jouées au garage de la Société Nautique, les suivantes au théâtre, à la Feria (inaugurée en 1908) ou encore au casino municipal de Biarritz. Auguste Etchepare est à la tête de l'orchestre dans la plupart des revues créées entre 1903 et 1917. Gabriel Maigné dirige l'orchestre dans la revue créée en 1911. L'architecte Benjamin Gomez est l'auteur de nombreuses revues, dont quelques-unes en collaboration.
En 1914, la saison lyrique du théâtre perdure malgré la guerre. Le Conseil municipal du 9 mai 1914 décide de la saison suivante avec trois mois d'opérettes et cinq représentations d'opéras-comiques. Parmi les artistes applaudis à cette année-là on note les noms de Wolf (baryton), Delpany, Marie Lafargue, Geneviève Vix (de l'Opéra), Louise Balthy, Emmanuel Broca, Louis Mounein et Carlito Oyarzun.
La même année, le Tour de France cycliste passe à Bayonne. L'arrivée de l'étape La Rochelle-Bayonne, 379 km, a lieu à Saint-Étienne à 16h35. Le soir, le chœur La Castagne et l'orchestre du conservatoire, deux formations que dirige le directeur du conservatoire Jean Gabaston, donnent devant l'Hôtel de ville un concert en présence d'une foule considérable.
En 1917-1918, la Revue bayonnaise met à l'honneur les soldats bayonnais sur le front. L'ennemi, ayant repris l'offensive, a percé les lignes françaises, les mettant en danger. Un dimanche après-midi, pendant la représentation de la Revue bayonnaise, un communiqué vient rassurer le pays : l'attaque est enrayée et les troupes françaises reprennent le dessus. L'acteur et chanteur Carlito Oyarzun a l'idée de lire le communiqué en public. Il le fait avec l'accent américain qu'il prend dans son rôle d'officier. Benjamin Gomez monte sur scène confirmer la nouvelle. Dans la salle, au milieu des larmes de joie, c'est un délire. Sous la direction d'Auguste Etchepare, l'orchestre entame La Marseillaise qui est aussitôt reprise par le public.
En 1921, Joseph-Ermend Bonnal arrive à Bayonne comme directeur du conservatoire. Il prend la direction de l'orchestre du conservatoire jusque-là dirigé par le violoncelliste Arthur Lynch.
En 1922, Ermend Bonnal fonde la Société des amis de la musique qui reçoit à Bayonne de nombreux solistes et formations célèbres : Jacques Thibaud, Gaston Poulet, Arthur Rubinstein, Alfred Cortot, Pierre Fournier, Lazare-Lévy, Vlado Perlemuter, le trio Pasquier, le quatuor Calvet, etc.
De 1925 aux années d'après-guerre, le directeur du théâtre est Georges Pariès qui, à partir de 1927, est sollicité pour diriger aussi la saison lyrique du casino municipal de Biarritz.
En 1928, parmi les professeurs du conservatoire se trouve le violoniste Lascourret.
La Revue bayonnaise créée en 1929 et celle créée 1930 le sont sous à la baguette d'André Jeanblanc, professeur de violoncelle au conservatoire, poste qu'il occupe pendant un demi-siècle avant l'arrivée du violoncelliste Jacques Doué, lui-même remplacé aujourd'hui par Yves Bouillier. La Revue bayonnaise de 1929, Malaye, comporte 3 actes, 4 tableaux et 25 scènes-sketches. 78 rôles sont répartis entre 18 acteurs. La revue est créée au théâtre le 16 juillet 1929. Son succès est tel qu'elle sera jouée une trentaine de fois jusqu'au mois de mai de l'année suivante, dont une représentation à Paris.
En 1931, Ermend-Bonnal, fonde l'Association des Concerts Rameau. Cet orchestre rassemble plus de 70 instrumentistes professionnels et amateurs. Ils vont animer la vie musicale bayonnaise pendant près de deux décennies en interprétant un répertoire varié réparti en deux catégories de concerts : Les « classiques » et les « modernes ».
Parmi les « classiques », les Bayonnais entendent Haendel (Concerti grossi), Scarlatti (Cantates), Rameau (Castor et Pollux), Weber (ouvertures), Beethoven (symphonies et concertos), Berlioz (Damnation de Faust), Liszt (Les Préludes), Schubert (Symphonie Inachevée), Schumann (4e symphonie), Wagner (extraits d'opéras) et Borodine (Dans les steppes de l'Asie centrale).
Parmi les « modernes » : Saint-Saëns (Rapsodie Bretonne, Suite Algérienne), Fauré (Pelléas et Mélisande), d'Indy (Fervaal), Debussy (Petite Suite), Cras (Polyphème), Pierné (Ramuntcho), Rabaud (Divertissement) et Tournemire (Symphonietta).
Parmi les solistes invités, on compte le violoncelliste Paul Tortelier. Les concerts ont lieu dans divers espaces : à la Salle de la Feria (devenue le cinéma Le Vauban aujourd'hui démoli, au bas des Allées Paulmy), au Théâtre municipal, au Musée basque (maison Dagourette, sur les quais de la Nive), au Casino municipal de Biarritz, à l'Atrium de Dax, au Sporting d'Hossegor et dans d'autres villes du Sud-Ouest. Ermend-Bonnal quitte Bayonne au début des années 1940.
En 1942, on fête le centenaire du théâtre. Parmi les manifestations commémoratives, on donne le 12 janvier l'opéra Faust avec la basse André Pernet, de l'Opéra. Le lendemain, Ermend-Bonnal dirige 60 musiciens bayonnais dans un concert avec la cantatrice Jeannine Micheau, de l'Opéra. Le lundi 19, on donne l'opérette La Mascotte.
En 1946, le 23 septembre, dans la salle du Parc des Sports de Saint-Léon, on fête les 60 ans de carrière du célèbre chanteur, comédien, mime et conteur bayonnais Carlito Oyarzun. À cette occasion, on retrouve André Jeanblanc à la tête de l'orchestre.
À partir de 1946, un ensemble de musiciens professionnels et d'amateurs est dirigé par les directeurs successifs du conservatoire : Jean-François Curaudeau (1946-1956), Louis Bertholon (1958-1963) et Gontran Dessagnes (1964-1969).
En 1948, parmi les musiciens professeurs au conservatoire on compte les violonistes Lascourret et Pelagahe, le violoncelliste Jeanblanc, le flûtiste Portré, le clarinettiste Lespiau et le trompettiste Levy.
En 1959, dans l'orchestre se produisant au théâtre (photo) : les violonistes Lucette Durosoir, André Daugareil, Claude Alpers, Francis Darizcuren, Mimram, Oudin, Jean Pelagahe, Etchepare et le violoncelliste Jeanblanc.
En 1961, les musiciens d'orchestre suivants sont professeurs au conservatoire : Les violonistes Noëla Cousin et Mme Arellano, l'altiste Mme Tuccori, les violoncellistes Jacques Doué et Mr Godelbert, la contrebassiste Melle Lecat, le flûtiste Henri Beridot, le hautboïste M. Clavery, le clarinettiste Georges Sallaberry, le bassoniste Mr Clavery, le saxophoniste René Momesso, le corniste Denis Dupuy et le trompettiste Jean Sibra.
En 1964, les musiciens d'orchestre suivants sont professeurs au conservatoire : Noëla Cousin (violon), Henri-Robert Ventre (violon), Nicole Bertho (alto), Jacques Doué (violoncelle), Andrée Ventre (contrebasse), Henri Beridot (flûte), Jean Jourdin (hautbois), Georges Sallaberry (clarinette), Roger Esposito (basson), Jean Sibra (trompette), Denis Dupuy (cor), Pierre Gautier (trombone) et René Momesso (saxophone).
En 1966, d'autres musiciens sont parmi les professeurs du conservatoire : Jacques Rocheblave (flûte) et Augustin Meley (alto).
En 1967, après de longs travaux de réfection du théâtre, on donne, le 1er avril, Othello de Verdi.
À partir de 1970, Roger Pouzet dirige le conservatoire et l'orchestre. À l'époque, le violoniste amateur et chef d'entreprise André Daugareil (père du violoniste Roland Daugareil) est le principal promoteur de l'orchestre.
Suite à un recrutement national qui a lieu en 1974, Roger Pouzet réduit l'effectif de l'orchestre aux professeurs du conservatoire et obtient pour la formation le statut d'Orchestre régional. L'Orchestre régional Bayonne-Côte basque est créé officiellement le 1er janvier 1975. Il est alors dirigé successivement par Roger Pouzet (1975-1978), Daniel Dechico (1978-1987), Robert Delcroix (1988-1997), ancien professeur de direction d'orchestre au CNSM de Paris, Xavier Delette (1997-2003), futur directeur du Conservatoire à rayonnement régional de Paris, Vincent Barthe (2003-2006), professeur de musicologie à la Sorbonne, Philippe Forget (2009-2013), Benjamin Lévy (2013-2016), Victorien Vanoosten (2017-2021) et Benoît Fromanger (2023).
Parmi les chefs invités on se souvient de (par ordre alphabétique) Didier Bouture, Stéphane Cardon, Frédéric Chaslin, Pierre-Max Dubois, Enrique Jorda, Frédéric Lodéon, Alain Louvier, Jean-Claude Malgoire, Christophe Mangou, Camil Marinescu (Roumanie), Marco Parisotto (Canada), Sylva Pereira (Portugal), Jean-François Rivest (Québec), Alvaro Salazar (Portugal), Nicolas Simon.
À la création de l'orchestre, en janvier 1975, les pupitres sont composés comme suit :
- VIOLON 1 : Jean-Michel Denis, Antoinette Consejo, Chantal Rodier
- VIOLON 2 : René Momesso, Joël Cadoret, Chantal Lamagdelaine
- ALTO : Jean-François Lauc, Jean Pélagahe
- VIOLONCELLE : Jacques Doué, Adèle Laiguillon
- CONTREBASSE : Évelyne Lemarié
- FLÛTE : Yves Dinouard
- HAUTBOIS : Daniel Dechico
- CLARINETTE : Georges Sallaberry
- BASSON : Jean-François Adoff
- SAXOPHONE : René Momesso
- TROMPETTE : Jean Sibra
- COR : Mario Bots
- TROMBONE : André Auque
- HARPE : Vassilia Briano
- PERCUSSION : Stanley Ryan, Marie-Claire Poublan
- CLAVIERS : Françoise Cartier
- ORGUE : Francis Chapelet, Monique Da Ros
Les musiciens permanents (professeurs au conservatoire) arrivés par la suite, s'ils ne sont pas intégrés à l'orchestre sur la base de leur notoriété, passent une audition devant la direction du conservatoire et de l'orchestre. Parmi ces musiciens, on trouve les suivants, par ordre chronologique :
- VIOLON : Liliane Caillon, Suzanne-Claire Gessner, Denyse Derome, Jean Tassoul, Abraham Quivooïj, Jean-Claude Pilarczyk, Élisabeth Raux, Annette Vaurabourg-Mensdorf, Renaud Evans, Lionel Evans, Rachel Bageac, Didier Cicéro, Jean-Noël Berra, Thomas Roger, Myriam Armbruster, Claude Schlich, Jacek Friedrich, Jean-Paul Jourdan, Sophie Jourdan, Arnaud Aguergaray, Aurélia Lambert, Diana Lee, Patrick Prunel, Marina Beheretche (violon solo succédant en 2016 à Jean-Michel Denis dont elle fut autrefois l'élève), Delphine Labandibar
- ALTO : Jean-François Schmidlet, Catherine Boulogne, Jacques Watelle, Frédéric Sorhaitz, Didier Lacombe, Olivier Seube, Sandrine Guédras, Cécile Denielou, Aurélien Grais
- VIOLONCELLE : Ruth Boranian, Pierre Basseux, Yannick Bellego, Yves Bouiller, Emmanuelle Bacquet
- CONTREBASSE : Jean-Paul Macé, Charles-Henri Angel, Christophe Béreau, Catherine Rey, Cédrick Alexandre, Marin Béa, Michele Zéoli
- HARPE : Élisabeth Cherquefosse, Christine Bernengo Garbisu, Aude Rocca-Serra, Michèle Orzan, Salomé Magnier
- FLÛTE : Alain Ehkirch, Jean-Pierre Chambon, Sophie Rodriguez, Aude Guillevin
- HAUTBOIS : Jacky Morel, Alain Rémus
- CLARINETTE : Thierry Leroy, Xavier Sallaberry, Genti Dollani
- BASSON : François Proud, Joanna Pensec
- SAXOPHONE : Éric Devallon, David Arriola, Éric Lenormand
- COR : Arnaud Guicherd
- TROMPETTE : Nicolas Baronnier, Stéphane Goueytes, Claire Caup, David Rachet
- TROMBONE : André Lassus, Roger Rouyer, Jean-Jacques Orzan, Jérôme Capdepont
- TUBA : André Lassus, Roger Rouyer, Gérard Portellano
- PERCUSSION : Jean-Marie Suhubiette, Antoine Gastinel, Frédéric Chambon, Marie-Hélène Gastinel, Julien Garin
- CLAVIER : Agnès Houlez, Jean-François Pailler, Olivier Chauzu, Marina Pacowski, Jean-Pascal Guillot
- ORGUE : Marie-Bernadette Carrau Tauziède, Esteban Landart
Mentionnons parmi les musiciens de l'orchestre non enseignants au conservatoire : Jérôme Curt, cor anglais de 1973 à 2018 et Vincent Caup, cor solo pendant 8 ans. Ajoutons qu'en juin 2000, sous la direction de Xavier Delette sera organisé à Paris et Bayonne un concours de recrutement de musiciens dits supplémentaires. Parmi les musiciens recrutés : les violonistes Alyson Hottua et Véronique Vermeeren et l'altiste Patricia Arnaud, toujours dans l'orchestre plus de 20 ans plus tard. D'autres musiciens joueront dans l'orchestre en tant que professeurs remplaçants au conservatoire. Citons parmi eux les violoncellistes Maitane Sebastian et Maïlis Ribeton et la trompettiste Jessica Brossard.
Les appariteurs de l'orchestre seront Edouard Mundubeltz, Vincent Bichel, Jacques Vidal, Jean-Paul Chambareau, Francis Etcheberry, Christophe Barneix et Éric Bernadou.
Les régisseurs de l'orchestre seront Francis Etcheberry, Gabriel Munoz, Didier Teillagorry et Gabriel Ribeiro.
Les personnes suivantes travailleront dans l'administration de l'orchestre : Les secrétaires du conservatoire Lucienne Larralde, Brigitte Mulé Vidal Denis et Celia Erdozain Brière, puis Danielle Chambon, Arnaud Peruta (directeur du conservatoire), Michaël Gavazzi (directeur du conservatoire) et Edgar Nicouleau (directeur du conservatoire). À partir de 2022, Arnaud Bardon sera le chargé de production.
Travailleront à la communication et à la promotion de l'orchestre successivement Jean Sibra, Gorka Robles-Alegria, Danielle Chambon, Vanessa Renaud, Kattalin Dalat et Sandrine Campagne.
Après le départ de Vincent Barthe, de mai 2006 à août 2009, deux musiciens seront chargés de la programmation de la saison de l'orchestre : le violoncelliste Yves Bouiller et le clarinettiste Thierry Leroy. À partir de 2009, les coordinateurs de l'orchestre seront Yves Bouillier (2009-2013), le contrebassiste Marin Béa (2013-2016), le trompettiste David Rachet, la violoniste Marina Beheretche, et de nouveau David Rachet en tant que directeur délégué à la coordination de l'orchestre.
Les présidents du Syndicat mixte Bayonne Côte basque, organisme qui gère conjointement le conservatoire et l'orchestre, seront successivement le docteur Henri Grenet, maire de Bayonne, Jean-Michel Barate, adjoint au maire d'Anglet, le docteur Bernard Massé, adjoint au maire de Bayonne, Marie Contraires, adjointe au maire de Biarritz, Jacques Veunac, adjoint au maire d'Anglet, Bruno Carrère, maire d'Ustaritz et Antton Curutcharry, adjoint au maire de Saint-Étienne-de-Baïgorry.
Les secrétaires généraux successifs du Syndicat mixte seront Georges Olombel et Jean Gayas.
L'orchestre sera soutenu par l'association Concertantes (président : Jean-Michel Barate) créée en septembre 1980. Elle deviendra par la suite Les Amis de l'Orchestre régional (présidents successifs : le journaliste Yvan Levaï, madame Dominique Réquéna, Jean Hirigoyen et Christophe de Dreuille) et créera un système d'abonnements aux concerts qui sera repris par l'administration de l'orchestre.
Ajoutons le soutien remarqué du regretté critique musical Philippe Barrère qui durant plusieurs décennies commentera, souvent de façon dithyrambique, les concerts de l'Orchestre régional dans les colonnes du journal Sud-Ouest.
Les œuvres avec chœur mixte seront interprétées avec les meilleurs chœurs du Pays basque :
- Coro Ametsa (d'Irun, direction : Fernando Etxepare puis José Manuel Tife)
- Coro Easo (de Saint-Sébastien)
- Orfeon Pamplones (de Pampelune)
- Orfon Donostiarra (de Saint-Sébastien, direction : José Antonio Sainz Alfaro)
- Coro Andra Mari (de Renteria, direction José Manuel Tife)
- Kéa (de Tolosa)
- Hodeiertz (de Tolosa)
- Le chœur de l'Orchestre (directeurs successifs : Iñaki Urtizberea, Laetitia Casabianca et Philippe Mendes).
À noter que le chœur Ametsa d'Irun sera le chœur partenaire de l'orchestre dans pas moins de 41 concerts entre 1978 et 1997, ce qui fait de ce chœur le partenaire historique et favori de l'orchestre. Le Coro Ametsa sera notamment le partenaire de l'orchestre dans les œuvres suivantes : Missa Brevis K259 de Mozart (1978), Gloria de Vivaldi (1978, 1992), Requiem de Fauré (1980, 1989), Requiem de Mozart (1982, 1987, 1991), Messie de Haendel (1983), Gloria de Poulenc (1984, 1987, 1995), Messe en si mineur de Bach (1985), Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn (1986), Messe du Couronnement de Mozart (1986, 1991), Création de Haydn (1988), Les Noces de Figaro de Mozart (1989), Fantaisie de Beethoven (1989, 1997), Grande Messe en la bémol de Schubert (1991), Cantate 140 de Bach (1992), Bidaia de Çabalette (1993), Ave Verum de Mozart (1994), Grand Messe en ut mineur KV 427 de Mozart (1994), Nänie de Brahms (1994), Hochzeitskantate de Bach (1995), Die Maurerfreude de Mozart (1995), Missa Brevis de Hersant (1996), Te Deum de Haydn (1997). Ajoutons que la Grande messe en la bémol majeur D. 678 de Franz Schubert sera enregistrée avec le Coro Ametsa le 14 avril 1991 en l'église de Ciboure et fera l'objet d'un CD aux éditions Forlane distribué par DOM-FORLANE sous la référence UCD 16649.
Parmi les solistes et artistes qui se sont produits avec l'orchestre on se souvient des suivants (par ordre alphabétique d'instruments puis de solistes) :
- Le clarinettiste Michel Lethiec
- La contralto Hanna Schaer, la soprano Michèle Command, le baryton Gabriel Bacquier
- Le flûtiste Jean-Pierre Rampal
- Le guitariste Alexandre Lagoya
- La harpiste Lily Laskine
- Les hautboïstes François Leleux, Pierre Pierlot
- Les pianistes Nicholas Angelich, Olivier Chauzu, Aldo Ciccolini, François-Frédéric Guy, Nicole Henriot, Jean François Heisser, Jean-Frédéric Neuburger, Jean-Claude Pennetier, Jacques Rouvier
- Les récitants François Castang, Yvan Levaï, Jacques Martin
- Les violoncellistes Emmanuelle Bertrand, Henri Demarquette, Xavier Gagnepain, Marie-Elisabeth Hecker, Anastasia Kobekina, Philippe Muller, Jérôme Pernoo, Éric Picard, Roland Pidoux
- Les violonistes Gilles Apap, Marina Chiche, Roland Daugareil, Devy Erlih, Amanda Favier, Patrice Fontanarosa, Guillaume Latour, Régis Pasquier, Jean-Claude Tessier, Stéphane Tran Ngoc, Jean-Pierre Wallez
- Les trompettistes Maurice André, Bernard Soustrot, Guy Touvron
Les compositeurs suivants auront un lien privilégié avec l'orchestre : Jean Aubin, Nicolas Bacri (en résidence pendant plusieurs années), Pierre Çabalette, Philippe Chamouard (voir Enregistrements), Jean-Michel Damase, Pierre-Max Dubois, Philippe Hersant, Joël Merah, François Rossé, Antoine Tisné.
Souvenirs de l'époque Roger Pouzet :
- Concerts à Hagetmau, Peyrehorade, Pau, Oloron, Rion-des-Landes, etc.
Souvenirs de l'époque Daniel Dechico :
- Concerts à Aire-sur-Adour, Auch, Biarritz (casino Bellevue), Bordeaux (Grand théâtre), Dax, Irun, Le Houga, Mont-de-Marsan, Nogaro, Orthez, Pampelune (teatro Gayarre), Paris (église Saint-Roch), Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Sébastien, etc.
- Une tournée avec le trompettiste Maurice André.
- La Messe en si de Bach avec le Coro Ametsa à Irun dans une église bondée avec retransmission télévisée sur ETB.
Après le décès de Daniel Dechico en 1987 un certain nombre de chefs candidats à sa succession sont invités à diriger l'orchestre. À la fin de la saison 1987-1988, à l'invitation du président du Syndicat mixte, Henri Grenet, les musiciens choisissent par vote le chef qu'ils jugent le plus compétent. Ce sera Robert Delcroix. Il prendra officiellement la tête de l'orchestre en septembre 1988.
Du 12 au 18 juillet 1988 : À l'initiative du consul du Portugal, tournée de concerts au Portugal sous la direction de Alvaro Salazar. Concerts à Espinho, Povoa de Varzim, Porto, Figueira da Foz, Luiria, Evora et Cascais. Voir la liste des musiciens en annexe. Le secrétaire général du Syndicat mixte, Georges Olombel, sera du voyage. Voyage effectué en autocar au départ du conservatoire. Voir l'album-photos réalisé par Pierre Bouix et la vidéo réalisée par Jean-François Adoff.
Souvenirs de l'époque Robert Delcroix :
Concert donné en 1989 avec le Coro Ametsa et diffusé en direct par la Radio nationale espagnole. Au programme : le Requiem de Gabriel Fauré.L'enregistrement de deux CDs : La Grande messe en la bémol majeur D. 678 de Franz Schubert en 1991 et la Symphonie N°2 « Sarajevo » de Philippe Chamouard en 1995.
Souvenirs de l'époque Xavier Delette :
Deux concerts jugés exceptionnels par le public : L'un en l'église de Saint-Jean-de-Luz avec au programme le Tricorne de Manuel de Falla, l'autre au théâtre de Bayonne avec au programme le double concerto de Brahms avec Roland Daugareil (violon) et Éric Picard (violoncelle).
Souvenir d'un concert donné à Ansbach (Allemagne) en 2000 dans le cadre du jumelage avec Anglet : intempéries, retard de l'avion, rencontre de Maurice André et de Diane Tell à l'aéroport de Biarritz, instruments prêtés, etc. Voir la vidéo réalisée par Yves Bouiller.
Souvenir des concerts donnés à Bayonne salle Lauga et à Bilbao par l'orchestre de Bayonne et l'orchestre de Bilbao réunis autour de la Symphonie « des Mille » de Malher.
Enregistrement d'un double CD : Cantates de Nicolas Bacri en 2002 avec le chœur de l'orchestre et les chœurs Kea et Hodeiertz de Tolosa.
Souvenir de l'époque Vincent Barthe :
En juin 2004, à l'invitation du journaliste Yvan Levaï, concert à Paris au théâtre de Marigny à l’occasion du 60e anniversaire du Débarquement des Alliés en Normandie.
Souvenir de l'époque Philippe Forget :
Série Beethoven en avril 2013 : Présentation au jeune public sur un excellent texte de Philippe Forget.
Enregistrements de l'Orchestre régional Bayonne-Côte basque
Année : 1991 ; Titre : Grande messe en la bémol majeur D. 678 ; Compositeur : Franz Schubert ; Formation : Orchestre régional Bayonne-Côte Basque, Coro Ametsa d'Irun ; Direction : Robert Delcroix ; Enregistrement : le 14 avril 1991 en l'église de Ciboure ; Édition : Forlane ; Distribution : DOM-FORLANE ; Support : CD ; Référence : UCD 16649
Année : 1995 ; Titre : Symphonie N°2 « Sarajevo » ; Compositeur : Philippe Chamouard ; Formation : Orchestre régional Bayonne-Côte basque ; Direction : Robert Delcroix ; Enregistrement : le 7 janvier 1995 en l'église Saint-Vincent de Ciboure ; Production : SKARBO ; Distribution France : STUDIO SM ; Support : CD ; Référence : SK 3954
Année : 2003 ; Titre : Cantates ; Compositeur : Nicolas Bacri ; Formation : Orchestre régional Bayonne-Côte basque / Chœur de l'orchestre / Chœurs Kéa et Hodeiertz de Tolosa ; Direction : Xavier Delette ; Enregistrement : décembre 2002 en l'église Saint-Vincent de Ciboure ; Support : Double CD ; Label : L'empreinte digitale ; Référence : ED13170 / NT 106 ; Primé : 5 de Diapason, 10 de Répertoire, Grand Prix des Lycéens 2005.
Liste des musiciens (permanents et supplémentaires) qui participent à la tournée au Portugal en 1988 (quelques permanents ne peuvent y participer)
- VIOLONS 1 : Jean-Michel Denis, Annette Mensdorf, Élisabeth Raux, Ghislaine Laignel, Jean-Luc Fort, Claude Bouix, Jean-Yves Métayer, Jean-Pierre Sécham
- VIOLONS 2 : Jean-Claude Pilarczyk, Chantal Lamagdelaine, Christine Dechico, Geneviève Masse, Jean-Noël Berra, Roger Mercier
- ALTOS : Frédéric Sorhaitz, Catherine Boulogne, Marie-Reine Sarraude, Michel Servidio
- VIOLONCELLES : Nathalie Picard, Aurore Doué, Charles Bardon
- CONTREBASSES : Christophe Béreau, Philippe Martin
- FLÛTE : Jean-Pierre Chambon
- HAUTBOIS : Jacky Morel, Jérôme Curt
- CLARINETTE : Jean-Pierre Lamothe
- BASSON : Jean-François Adoff
- CORS : Mario Bots, Albert Abadie
- TROMPETTE : Jean Sibra
- TROMBONE : André Lassus
- PERCUSSION : Antoine Gastinel
- PIANO : Françoise Cartier
Ajoutons la participation, à cette tournée, de l'appariteur Francis Etcheberry, du chargé de la promotion et des relations extérieures Jean Sibra et du secrétaire général du Syndicat mixte Georges Olombel.
Bibliographie
- Michel d'Arcangues, Joseph-Ermend Bonnal, édition Atlantica, 2003.
- Léon Herran, Mon vieux Bayonne, édition Librairie Limarc, 1980.
- Natalie Morel-Borotra, Lieux et pratiques musicales à Bayonne (1841-1914), dans la compilation dirigée par François Lesure, La musique dans le Midi de la France, tome 2, XIXe siècle, Klincksieck, Paris, 1997, p. 153-184.
- Philippe Salquain, L'épopée du théâtre municipal de Bayonne, dans L'Échauguette n°1, décembre 2006, p. 27-33 et n°2, mars 2007, p. 37-43
- Jean-Philippe Ségot, Les fameuses revues bayonnaises : Malaye !, dans L'Échauguette n°7, août-septembre-octobre 2008, p. 5-14