Aitari
AITARI relate la vie de Marcel Sorhaitz, bouvier et métayer, né en 1908 à Arrauntz, maison Mariurdiña, au pied de la colline Sainte-Barbe.
Après avoir épousé Marie-Jeanne Mehaca, d'Espelette (rencontrée en passant devant la ferme Pellenia où elle habitait, alors qu'il menait chaque semaine un troupeau de bœufs au marché de Saint-Jean-de-Luz), il a habité et exploité la ferme Catalinanea (à la sortie d'Espelette, direction Souraïde, à droite, derrière une ligne de grands platanes qui bordent un ruisseau, sur le chemin qui passe à Pellenia).
C'est dans cette ferme qu'est né l'auteur des vers, Robert Sorhaitz, en 1935. Par la mise en musique de ce texte, le compositeur rend hommage à la fois à son père et à son grand-père. Le texte est daté de 1996, époque à laquelle l'auteur a suggéré à son fils d'écrire une mélodie pour en faire une chanson, ce qui a été fait sans délai. Cette mélodie a été retrouvée et harmonisée en 2024, à l'approche des 90 ans de l'auteur.
Traduction
À MON PÈRE
Toi qui t'es démené toute ta vie, que ce soit en été, que ce soit en plein hiver ;
Très tôt, toi dans les champs tu t'es démené ; dans le champ ou en montagne, l'homme était toujours prêt.
Tu t'es éloigné, papa, pendant la vilaine guerre, ton cœur cependant toujours près de la maison.
Robert, ton fils, de tout cela se souvient, raison pour laquelle, mon père, je te respecte.
Plus tard, la peine (était) dans ton cœur, cependant tu (étais) à la maison, auprès de tes jeunes enfants.
C'est cela le soleil au coin du cœur qui illumine la vie, réchauffe l'âme.
C'est cela le sort, l'amour de tous qui te vient ici dans la douce maison.
Photos (voir en bas de page) : Marcel, Marie-Jeanne, Robert et la maison Catalinanea vue d'un calvaire d'Espelette. Lors de sa restauration dans les années 1980, une pierre de façade a été dégagée qui mentionnait la date 1349, ce qui ferait de cette maison la plus ancienne d'Espelette, avec l'ancienne boulangerie, près de l'église.