Rime
Elément clé sans lequel il n'y a pas de bertsu. La principale difficulté pour le bertsulari est de trouver les rimes les plus appropriées sans qu'un seul ne soit jamais répété, sous peine de faire poto.
La rime est la disposition de sons identiques à la finale de mots placés à la fin des unités rythmiques. Qu'un verset soit composé de quatre, cinq ou neuf vers, ceux-ci doivent tous finir par le même son. La rime doit être constituée pas seulement d'une lettre mais au moins de deux lettres. Par exemple : umila, sekula, arbola, zabala. Si la rime se termine ainsi avec trois lettres, c'est encore mieux : ezkila, hila, bila, makila !
Rime riche ou pauvre
La rime est distinguée suivant la richesse de sa constitution. Elle est considérée pauvre lorsqu'elle se termine avec une ou deux voyelles. Par exemple : lekua, hiria, pilota, meza ou bien burua, ordua.
Une rime, pour qu’elle soit riche, doit comprendre au moins une voyelle et sa consonne d’appui (ex. en français : image, hommage). Hitza, giltza, zorrotza, esperantza sont des mots à la rime riche. Tout comme elizan, gerizan, des mots qui riment non seulement dans leur suffixe (-an) mais aussi dans la fricative précédente (-z-), dans la voyelle antérieure à celle-ci (-i-) et même dans la voyelle de la première syllabe de chaque mot (-e).
Recherche de rimes
Lorsque le meneur de joute lui impose un thème, le bertsulari doit instantanément trouver des rimes riches.
Des mots lui viennent à l’esprit :
- ezkila
- makila
- etxola
- arbola
- autoa
Il lui faut éliminer autoa car sa rime est pauvre. Il supprimera aussi etxola et arbola de manière à terminer ses vers en ILA, en les remplacant par bila (chercher) et hila (mort). L'improvisateur cherchera les contenus adéquats au thème proposé.
Faire poto
Le bertsulari ne doit jamais répéter, dans un bertsu, le même mot avec la même signification à la fin du vers, sous peine de faire un poto. C’est un des aspects techniques les plus sanctionnés par le public en général et par le jury de championnats en particulier.