Ditxolari et koplari
Nous appelons ditxolaria (prononcer ditcholaria) ou zirtolaria (prononcer sirtolaria) ou encore testularia (prononcer techtoularia) toute personne qui a la faculté de répondre immédiatement en employant un mot final dont la dernière syllabe a la même consonance que celle prononcée par quelqu'un d'autre.
Exemple : "Erosi diat, to, astoa...". "Beharko duk beraz lastoa!"
Très pratiqué par les anciens, nombreux sont les Basques qui, de nos jours encore, apprécient cette façon de converser.
Avec la "kopla", deux facteurs nouveaux entrent en jeu : le chant, et donc, le rythme. Pour chanter, le rythme est nécessaire. Et pour qu'il y ait rythme, chaque phrase doit contenir le même nombre de syllabes.
Par rapport au ditxo, la kopla a une autre différence. Dans le ditxo, la participation de deux personnes est généralement nécessaire, puisque l'une répond à l'autre. Si en plus, les deux sont ditxolaris, toute une conversation peut être rimée (mais pas chantée).
Celui qui fait une "kopla" agit seul. Il chante la "kopla" rythmée et rimée qui comporte le plus souvent deux vers, parfois trois. Cette forme de composition a été longtemps la plus répandue en Pays Basque. Aujourd'hui, elle est employée, notamment, lors des animations culturelles au cours desquelles on fait une quête : les veilles de Noël, du Premier de l'An, de la Sainte Agathe, etc.
La "kopla" est également très prisée par les trikitilaris (musiciens qui jouent de l'accordéon diatonique basque et qui chantent en même temps).
Il faut signaler que le texte des pastorales souletines est formé de quatrains composés bien souvent de deux "kopla".