Techniques de base
Le processus de création d'un verset improvisé exige de respecter des règles strictes concernant la rime, la métrique, la mélodie tout en portant l'accent sur le développement du sujet imposé.
Comme il est souligné dans le livre "L'art du bertsolarisme : réalité et clés de l'improvisation orale basque", écrit par Joxerra Garzia, Andoni Egaña et Jon Sarasua : "Paradoxalement, improviser, est pour le bertsolari un acte bien planifié. Il a vécu et répété continuellement des situations analogues à celles auxquelles il peut être confronté à un moment donné. Il a appris à se soumettre aux lois du bertsolarisme improvisé (airs, rime, métrique...) de telle sorte que certaines restrictions l’aident à improviser plus librement. Il est habitué à s’imprégner de tout ce qui, plus tard, peut lui servir au moment de l’improvisation, et il l’a calculé dans son esprit, de façon à l’utiliser au moment le plus adéquat".
Stratégie et technique de création
A l'écoute du sujet imposé, l'esprit de l'improvisateur s'active en réfléchissant en premier lieu à la chute du verset. C'est en chantant la dernière rime qu'il donnera entièrement corps et force au verset créé. Cette construction inversée constitue la particularité intrinsèque de cet art oral.
Les éléments techniques fondamentaux pour construire un bertsu sont de savoir chanter, mesurer et faire des rimes, tout en élaborant le contenu.
Nous allons montrer les formes les plus courantes du point de vue de la métrique, du rythme du bertsu, ainsi que les règles concernant la rime . Mais il ne saurait être question de dissocier le choix du rythme avec celui de la mélodie.
En lien avec ces règles, comparons deux autres types d'improvisateur :