En Asie
En Asie Occidentale, l'improvisation a été particulièrement pratiquée en Afghanistan et le chant "Zakne" qui, encore de nos jours, demeure très populaire, a été improvisé par un analphabète nommé Mira.
En puisant dans le livre de Jean Ithurriague (Ancien Conservateur du Musée Basque de Bayonne, auteur du livre "Un peuple qui chante : les Basques". 1947, Editions Edimpress, Paris - épuisé) nous apprenons que : "le folklore russe" est, de son côté, d'une incomparable richesse en poèmes et chansons improvisés. Le seul recueil de Sobolievski comprend 4772 textes, sans compter les recueils de chansons collectés dans diverses régions.
En 1934, lors d'un congrès d'écrivains au cours duquel Maxime Gorki lut un rapport très curieux sur la poésie orale et ses relations avec l'activité humaine, Souleinan Stalski se fit entendre. C'était un vieillard illettré. Ses improvisations furent si brillantes que Gorki le nomma "l'Homère du XXe siècle".
Jean Ithurriague nous parle également des "Tsastouchki", ces chansons composées par des poètes improvisateurs, qui utilisent "des formules consacrées, qu'on remanie et qu'on renouvelle de mille manières. On apprend, par exemple, les premiers vers d'un quatrain ancien et on y ajoute trois vers nouveaux en conservant plus ou moins la rime".
Les sujets de Tsastouchki sont d'une grande variété et, détail important à noter, la Tsastouchki est accompagnée par une danse, qui lui donne sa cadence et son rythme.