Argizari galdua. Archives, savoirs et création

La cire de deuil est un symbole tangible de cette connexion complexe et fascinante. La pratique des bougies funéraires, créées à partir de cire d'abeille, remonte au Moyen Âge et sont des offrandes éphémères aux défunts qui incarnent leur présence continue dans la communauté des vivants. Ils avaient aussi le mérite de protéger contre les calamités. Emblème fort d’un lien éternel, ces formes multiples, souvent coniques, témoignent d’une intense sollicitude commune.

Ce cours est une approche multidisciplinaire de la mémoire collective autour des traditions et croyances funéraires liées à la cire des deux côtés des Pyrénées, ici la question du feu de la lumière. Abordé historiquement, mais aussi sociologiquement, ethnographiquement et artistiquement. Parce que l'art développe cette force de mettre au centre les pensées et actions parfois placées en marge des sociétés, ce cours s'inscrit dans le programme 'À la cire perdue' qui place la pratique du faire au cœur des réflexions collectives. Ce programme polymorphe propose un cycle de conférences, de rencontres, d'ateliers et ne se limite pas à transmettre des connaissances. Sans se limiter à un simple retour aux sources, il ouvre la perspective de créer de nouvelles formes, de renouveler le dialogue entre la cire de deuil et le monde contemporain à travers deux propositions artistiques à explorer lors de la rencontre de Baiona, pendant l'année universitaire 2024-25, en collaboration avec le Centro de Arte Contemporáneo de Huarte, COOP, Le Bel Ordinaire, Gordailua, Cerería Donezar (Pamplona) et cerisier du couvent bénédictin (Urt).